Chapitre 4

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Ulrik s'attendait à une tempête de fureur. Mais au lieu de cela, Thorgrim, son chef demanda:

« Comment les as-tu appelé ?

- Je... Tu n'es pas en colère? Et la communauté ? Les loups sont pourtant si détestés? Je ne comprends pas.

- Tu es un guerrier. Tu fais désormais parti de notre peuple de normand. Et si tu as pris cette décision c'est parce que tu as pensé qu'elle était juste. Alors je te fais confiance, dit-il en souriant.

Ulrik était abasourdi.

- Tu n'as pas répondu à ma question, ajouta le chef du clan, une lueur de malice dansant des ses yeux.

- Euh, ils s'appellent Myrkr et Sveida et il y en a une autre. Une blanche, c'est Slavica qui s'en occupe. Elle l'a appelée Kynda, balbutia le jeune homme.

- Ce sont de très beaux prénoms, j'avais aussi adopté un loup quand j'avais ton âge. Enfaite, Egill, ton père et moi avions chacun le nôtre mais c'est resté secret pendant longtemps. Le chef de l'époque ne l'aurait pas accepté, finit-il avec un clin d'œil.

C'était la première fois que Thorgrim lui parlait de son père. Il sentit une boule dans sa gorge. Et ses yeux s'humidifiaient...

Fagrim, son père avait lui aussi eut un loup...

Il lui manquait tellement.

Il respira doucement. Profondément. Et rouvrit les yeux. Son regard était brillant mais nul n'aurait put supposer qu'une vague d'émotions l'avait parcouru.

- Il y quelque chose, dont j'aurai voulu parler avec toi, dit-il fermement.

- Oui.

- J'ai... envie...je dois rester ici pour la saison chaude. Je mesure l'honneur que c'est de découvrir l'outre mer mais je ne suis pas encore prêt, il accompagna ses dernières paroles d'un regard appuyé. Une pointe de tristesse se lisait dans ses yeux clairs, un souvenir déchirant défilait dans ses yeux... Sans que quiconque ne puisse deviner le quel.

- Je comprends. En plus il te faudra t'occuper de l'éducation de ces petits. Je te confie l'organisation de la tribu en mon absence, car cette saison je veux la passer en mer.

Ulrik équarquilla les yeux et ouvrit la bouche comme un poisson. Il s'inclina avec respect en balbutiant:

- Mais tu es sûr... Mais je suis trop jeune, je ne saurais pas comment faire... Je...

- Tu sauras. Et puis tu n'es pas tout seul. Egill saura te guider. Et je pense que Slavica te sera d'une grande aide.

- Comment ? Elle ne va pas avec toi?

- Non j'ai besoin d'elle ici, elle doit superviser les récoltes. Et elle est une des meilleures chasseuses qu'on ait eut depuis des décennies.
L'emprisonner sur la mer serait un gâchis énorme par les temps qui courent.

Ulrik acquiesça. Son regard se posa sur la viande découpée sur trouvant sur la grande table. Il jeta un regard interrogateur.

- Tu ne le reconnais pas. C'est ton œuvre pourtant. On va le manger ce soir pour fêter l'arrivée de la belle saison. Il lui donna une fourrure blanche qu'il prit avec un regard curieux jusqu'à ce qu'il comprît.

- C'est la louve que j'ai tué ce matin? demanda Ulrik même s'il connaissait la réponse.

Thorgrim acquiesça.
Et Ulrik mit la fourrure blanche autour de ses épaules.

La blancheur du manteau contrastait avec la noirceur de ses cheveux. Il remercia son chef. Et après avoir confié les bébés loups à Élise, la servante de Slavica. Il partit patrouiller.

***

Dans une clairière enneigée où perçaient les dernières lueurs du jour, une jeune femme aux cheveux couleur neige se trouvait là. La flèche de son arc tendu prête à partir. Ses yeux opalines fixaient sa proie.

C'était une grive, blanche comme elle. Elle était dans un arbre voisin, à la recherche de graines. Son plumage se confondait avec la neige du printemps. Enfin dans ce pays il était rare qu'il n'y en ait pas, quelque soit la saison. La jeune femme se décida et la flèche partit dans un sifflement discret, et elle arriva dans le cœur de l'oiseau, qui tomba de la branche.

- Belle prise, dit une voix, ce qui fit sursauter Slavica.

Elle se retourna, la main sur sa lame.

- Je t'ai fait peur, dit Ulrik en sautant de la branche où il se trouvait.

- Pas du tout, dit-elle avec mauvaise foi. Elle alla récupérer sa prise dans la neige, et elle l'attacha à son attirail.

- Slavi.

Elle se tourna vers lui, souriant car il avait failli dire son prénom complet mais sétait rattrapé juste à temps.

- Oui?

- Je dois... te dire quelque chose.

- Je t'écoute, lui répondit-elle la curiosité l'ayant piquée.

- J'ai deux nouvelles à t'annoncer, tu veux la bonne ou la mauvaise en premier ?

- Peu importe! Accouche! dit Slavica qui était vraiment surprise. Ce n'était pas dans les habitudes d'Ulrik de prendre la parole de son plein gré.

- Alors, la bonne nouvelle c'est que Thorgrim à découvert les louveteaux et...

- QUOI?! ET TU APPELLES ÇA UNE BONNE NOUVELLE! hurla-t-elle si fort que les oiseaux environnant s'envolèrent.

- Chut! Écoute moi jusqu'au bout, lui intima Ulrik en chuchotant comme pour essayer d'excuser le vacarme qu'elle avait produit.

- Oui, mais quoi... mais je comprends pas...

- Il les as vu et il a dit qu'il approuvait mon choix... notre choix.

- Notre choix ?

- Et bien quand tu as dit que tu allais m'aider en soit tu as pris une responsabilité et du coup...

- Mouais, peu importe. Alors il n'a rien dit?

- Ben non. Je suis aussi perplexe que toi.

Un silence s'installa comme s'il leur fallait du temps pour digérer la chose. On entendait plus que le vent dans les arbres.

- Et la mauvaise ?

- Ah oui l'autre chose. Et bien, je ne participerai pas aux pillages pendant la saison chaude, il a accepté la décision... Ça c'est plutôt une bonne nouvelle. La mauvaise c'est qu'il m'a dit que toi non plus, il veut que tu supervise les récoltes.

- Ah oui, je le savais. Ce n'est pas une mauvaise chose. Je me réjouissais bien sûr de prendre part aux pillages mais ce n'est pas grave, cela peut attendre.

- Et il m'a nommé responsable en son absence.

- Ah oui? C'est bizarre pourtant tu es aussi inexpérimenté que moi, dit-elle d'un ton qu'elle voulait détaché.

Elle ne le montrait pas mais on voyait bien qu'elle était envieuse de cet honneur.

- Bien, ajouta-t-elle. Je vais rentrer. »

Ulrik, lui emboîta le pas sans mots dire.

Quand ils arrivèrent au village, le soleil était déjà coucher. La lumière du feu de camps leur éclaira le chemin. Et les saveurs du repas réveillèrent leurs ventres.

Quand Ulrik pénétra dans la clairière, où une longue table avait été dressée pour la fête, tous les regards se tournèrent sur lui.

~Umi

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Hello! Merci pour vos commentaires ! J'ai adoré écrire ce chapitre je le trouve très drôle ! 😁

Qu'en pensez vous?

(Si jamais quand je demande c'est pas pour que tu me mettes un vent hein! 😑)

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UlfOù les histoires vivent. Découvrez maintenant