Chapitre 12 : Eaux troubles.

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Après ce fâcheux événement, j'avais tout simplement boycotté l'équipe, même s'ils m'harcelaient de messages et m'attendaient une fois sur trois, après les cours comme s'ils n'avaient pas eux même cours. 

Ce manège avait duré plusieurs jours. 

Même le Chef Clarkson et certains de ses collègues enseignants ont tenté de me faire changer d'avis, mais je n'en avais rien à foutre. 

J'étais trèèèèèèèèèèès bornée. 

Et Romeo me soutenait. 

Basile qui était droit dans ses baskets, commençait à me soumettre l'idée de ne pas abandonner car ça ne pouvait que m'être bénéfique, mais ouais, je le répète, je n'en avais rien à foutre. 

Le principal concerné n'avait pas daigné venir s'excuser, donc encore une fois, qu'il aille se faire foutre. 

Dans la voiture de mon cher et tendre meilleur ami, en direction de New-York, j'avais laissé Basile être à côté, car il était l'invité de notre voyage. 

Romeo et lui s'entendaient très bien. 

Bien que Romeo avait de nombreux amis, il n'avait que rarement confiance en eux. Sauf qu'avec Basile, ça avait accroché rapidement et ça me faisait plaisir. 

Ils riaient ensemble alors que mon téléphone me signalait un appel d'Inna. 

Je décrochai car c'était vraiment une chouette fille, même si je savais de quoi elle allait me parler. 

— Je me disais bien que tu allais me répondre ma petite Ken chérie ! 

— Comment vas-tu Inna ? 

— J'aimerais que ça aille beaucoup mieux et qu'on reprenne notre travail, mais comme nous avons deux têtes de mules dans l'équipe, je désespère. Pour être honnête, je voulais me faire de l'argent sur votre dos.

Je secouai la tête en lâchant un petit rire à cause de sa folie.  

— Tu devrais détester AJ, pas moi. Je faisais correctement mon boulot. J'ai tenu, Inna. J'ai tenu et ça a explosé. Point. 

— Tu n'y es pas allée de main morte, non plus. D'ailleurs, quand j'y pense ... 

Et elle éclata de rire, tout comme moi. J'avoue que c'était drôle. Surtout lorsqu'il avait de la mayonnaise, plein les yeux. Mon geste l'avait choqué. 

Ouais, il m'avait bien poussé à bout. 

Si seulement j'avais pu lui glisser quelques droites en plus, histoire de. 

— T'es vraiment une folle, en fait ! 

— Pourtant, je suis de nature calme. Mais là, c'était trop, expliquai-je encore une fois.

— Je sais, Ken. Je sais, dit-elle accompagnée d'un soupir. Il n'est toujours pas venu s'excuser ? 

— Orgueilleux qu'il est, non. Et, je ne le ferai pas. Je n'ai rien à me reprocher. 

— Je sais bien. Mais ... peut-être que tu pourrais aller lui parler. À ton retour, dimanche. 

— Jamais de la vie ! J'en ai fini avec ça. 

— Tu nous abandonnes vraiment ? Tu t'es engagée, Ken et ... 

— Je sais que ça ne se fait pas, mais il est insupportable et je ne peux pas travailler avec lui. Vous vous débrouillerez très bien à cinq. 

— Avec sa bras cassée de copine ? Pff ! Il l'a inclus dans le groupe, parce qu'elle est douée en développement de business plan, spécialement dans de nouvelles entreprises et restaurations. Mais, Rain est nulle à chier. Je dois t'avouer qu'on ne l'aime pas trop. Elle est trop bizarre. Comme par hasard, tu quittes le groupe, elle se la ramène en disant que c'est mieux pour nous que tu sois partie du fait de ta jeunesse et de ton peu de maturité. Sauf que tu es beaucoup plus mature qu'elle ! C'est vraiment une fille rincée, Rain. Et une hypocrite, ajouta-t-elle. Elle te tape des grands sourires, mais derrière elle n'aime qu'elle. Comme Juan a dit, il n'est même pas sûr qu'elle aime AJ, mais il ne voit rien. 

Comment se créer un faux petit-ami ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant