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Ce matin là, Lucy n'avait pas envie de sortir la tête du lit. Le discours optimiste qu'elle tenait la veille ne tenait plus aujourd'hui. Elle avait passé une bonne partie de sa nuit à ressasser son passé avec Léo et tous les bons souvenirs qu'ils avaient partagé. Elle s'était demandé depuis combien de temps la prenait-il pour une idiote ? Elle n'avait rien remarqué, absolument rien. Ce type était très fort, rien dans son comportement ne montrait un quelconque changement, son attitude restait toujours la même.

Les pleurs de Théa ramenèrent la jeune femme à la réalité, mais elle priait pour que ce soit un rêve. Elle priait pour que toute la journée d'hier n'ai jamais eu lieu, elle souhaitait vraiment être chez elle, que sa fille soit dans sa chambre et que Léo, comme chaque matin, lui embrasse tendrement la joue.

Malheureusement, le sort avait déjà rendu sa sentence. Tous les événements de la veille étaient bien réels, elle était bien chez Natsu, et Théa s'époumonait bien à quelques mètres d'elle pour la réveiller. Tout à coup, alors qu'elle continuait à essayer de se persuader que tout ça était faux, la porte s'ouvrît et les pleurs cessèrent.

La jeune femme releva la tête et elle vit Natsu, les cheveux encore plus en bataille qu'habituellement, tenir sa fille dans ses bras et la bercer légèrement en lui disant des mots doux.

-Doucement ma belle, tu sais maman a eu une journée très difficile hier, alors il faut la laisser dormir..
-Mai chai fais une cauchemarde! se mit-elle a pleurer
-Ça va aller ma puce, on va aller au salon. Chuchota t'il

Du coin de l'œil la blonde les virent sortir, et avec un petit sourire aux lèvres, mais surtout un énorme mal de tête, elle tenta de se rendormir. Après 15 minutes d'essais désespérés pour tomber dans les bras de Morphée, elle abandonna dans un geste rageur et fini par crier sa frustration dans le premier coussin à sa portée.

Lucy décida de prendre son courage à deux mains et attrapa son téléphone avant de composer le numéro de son avocat. Elle lui expliqua la situation, son exigence d'avoir la garde exclusive de sa fille et son avocat finit par la convaincre qu'elle méritait au moins la moitié de l'argent du compte qu'elle et Léo partageaient car être romancière ne lui assurait pas de rouler sur l'or toute sa vie, et donc de pouvoir entretenir sa fille. Il lui assura que le dossier serai prêt en fin d'après-midi et qu'il contacterai directement l'avocat de son mari pour préparer le divorce le plus vite possible. Elle appela ensuite sa mère pour discuter un peu avec elle, ayant besoin de son soutient, et celle ci la rassura grandement pour le futur lui assurant que si elle ne trouvait pas de logement sa porte était ouverte.

Après cette discussion, la jeune maman se leva finalement du lit et enfila le legging qu'elle avait enlever pour dormir, puis elle fila se laver les dents rapidement avant de rejoindre Natsu au salon.

Pendant ce temps, Natsu apprenait à Théa des jeux simple à effectuer en duo avec les mains, comme la bataille chinoise, ou les trois petits chats. Malgré le fait que la petite trouvait la tache que son nouvel amoureux lui donnait très ardue, elle s'efforça et s'acharna sur celle ci jusqu'à y arriver parfaitement. Elle avait une volonté de fer et il fallait avouer qu'être assise sur Natsu lui donnait une sensation de bien être inexplicable. Avec lui, elle se sentait à sa place. Théa ne pensait plus à rien à part le bien être qu'elle ressentait à ses côtés. Sa mère, son père, ses copines de sa nouvelle école, tout ça ne l'intéressait plus. Maintenant, elle avait Natsu.

Quand Lucy vit cette scène, elle ne pu s'empêcher de sourire, Théa avait l'air si heureuse, sans oublier Natsu qui rigolait a gorge déployée aux blagues peu anodines de l'enfant qu'il tenait sur ses cuisses. Finalement, le jeune homme se surprenait à énormément apprécier le fait de s'occuper de Théa. Cette enfant était profondément gentille et vraiment très drôle. Malgré tout, tout en elle et son caractère criait à la copie de Lucy. Elle fronçait les sourcils de la même manière que sa mère, gonflait ses joues de la même façon également. Chacune de ses mimiques étaient identiques à celles de sa génitrice, ce qui fit encore plus sourire celle ci. Mais cet abruti ne s'en rendait pas encore compte.

Je suis ton père.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant