OS Assassin's Creed

Feu

Issue de mon Fandom Fall Challenge 3 

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Edward arrivait à la fin de son aventure dans les Caraïbes. Il avait eu la richesse recherchée et avait trouvé bien plus de choses encore, il avait grandi. Néanmoins, par son propre appât du gain il avait creusé la tombe de presque tous ses amis et aussi causé le malheur d'encore plus de monde.

Maintenant, il se sentait si seul malgré la présence de Adéwalé et de Anne Bonny à ses côtés. Kenway n'avait pas vraiment le moral surtout après le décès de sa très chère Mary. Il ne pouvait pas s'empêcher de penser que sa mort avait été de sa faute, si seulement il était arrivé plus tôt et fait des choix différents. Le regret était la chose qu'il lui restait.

Edward avait eu besoin d'un peu de repos avant de retourner à Great Inagua et faire ses adieux. Il voulait enfin s'accorder un repos tant mérité après ces dernières années de bagarre, de meurtre et de sang. Le pirate n'avait pas eu le temps nécessaire de pleurer la mort de sa chère Mary l'ayant accompagné dans toutes ses aventures aux Indes Occidentales.

Il se retrouva alors un soir, seul, à boire du rhum, sur une plage devant un petit feu de camp remuant moult souvenirs de ses frères d'armes. Le regard vide, Edward se concentra sur les flammes dansantes devant ses yeux. Elles l'hypnotisaient. Alors, il se souvint d'un doux et joyeux souvenir autour d'un feu de joie.

Les équipages du Ranger et du Jackdaw avaient posé l'ancre sur une petite île où ils s'étaient ravitaillés. Après avoir passé des mois en mer, cette petite fête tombait à pic. Bien entendu, les marins avaient choisi un endroit idéal où festoyer et pour assouvir tous les besoins des hommes, tant au niveau de la chair que de la boisson.

Un camp avait été monté afin que les pirates puissent dormir à la belle étoile et se faciliter la vie après une soirée de débauche sans avoir à retourner au navire. Une centaine de tente avait pilulé autour d'un énorme tas de bois pour l'immense feu de joie. L'excitation était présente dans le cœur des marins.

Enfin pour lancer la soirée, les capitaines des deux navires embrasèrent la pile de bois à l'aide de torche. Le feu démarra fort vigoureux. Charles Vane accompagné de son fidèle quartier maître, Jack Rackham, s'écroula dans le sable dos à une souche d'arbre. Edward s'était occupé de la caisse de rhum pour parfaire la soirée, volé à un quelque conque navire marchand. Plusieurs forbans avaient sorti leur instrument de musique pour commencer à y jouer tout en buvant comme des trous. Un groupe de fille dansait autour des marins tout en se vantant de leur charme.

L'ambiance commençait petit à petit à se mettre en place. Anne Bonny s'allongea aux côtés de son cher Jack tandis que Mary s'installa sur une caisse en bois à proximité où Edward se prélassait et appréciait la chaleur du feu. Toutes deux avaient l'air de joyeuse humeur en s'installant. Le capitaine blond fut ravi que Kidd ait choisi de l'honorer de sa présence à ses côtés.

Le temps passait et le capitaine Kenway demeurait profondément absorbé par des souvenirs joyeux et rieurs. Cette soirée avait aussi été le point de départ de son idylle avec Mary. Il se souvint alors avoir dansé auprès du feu brûlant avec l'élève de Ah Tabai. Tous les deux n'avaient pas les idées très claires à cause du rhum et de la chaleur, mais cela ne les avait pas empêché de se dandiner avec beaucoup de ferveur, riant aux éclats.

Anne avait poussé la chansonnette suivi de près par les notes de musique de flûtes, accordéons ou encore violons. De son côté, Jack s'amusait à chercher des noises à son capitaine et à faire des allusions grivoises à ce dernier.

Le crépitement du feu lui rappelait les rire de ses compagnons et les mains baladeuses de Mary. Personne ne faisait vraiment attention à eux. Les marins se fichaient bien de qui flirtait avec qui, la boisson était plus importante que de se mêler des affaires des autres.

Pour Edward, seule Read comptait. Il essayait de suivre ses pas dans une danse endiablé. Son amie l'avait entraîné dans une danse collée-serrée où Mary dirigeait Edward autour du feu. Un peu décontenancé par une subite danse si proche, le capitaine du Jackdaw entra dans le jeu sadique de son amie. Kenway se rappela alors avoir eu vraiment chaud pendant sa danse et le monde avait commencé à tourner autour de lui. Mary riait aux éclats face aux réactions de son ami. Elle sentait cette chaleur ardent émaner de lui. Et aussi quelque chose contre sa cuisse.

– J'espère vraiment que c'est ton coutelas que je sens contre ma cuisse, menaça Mary.

– Si cela se révèle être autre chose, que me feras-tu, Kidd ? Taquina le blond.

Sans crier gare, Mary saisit avec vigueur, l'entre-jambe du capitaine, déjà au gare à vous. Edward hoqueta de surprise face au geste de la pirate.

– Je te sauterai dessus, si tel était le cas. Je te dévorerai, murmura Mary avec une voix remplie de désir.

Kenway ne put réprimer un frisson. Il devait bien s'avouer que cela l'excitait davantage de voir les femmes prendre les chose en main, surtout sa flamboyante Mary. Il résista alors à l'envie de lui mordre la lèvre inférieure pour lui montrer son intérêt. L'assassin lui fit signe alors de s'éclipser et surtout de ne pas se faire remarquer, mais au moment de partir, le capitaine du Jackdaw se prit les pied dans une banche et tomba. Il se releva en vitesse, mais Rackham les avait vu s'enfuit tous deux.

– Et surtout, bonne bourre ! Gueula Jack Rackham totalement écroulé dans le sable.

Edward leva les yeux aux ciel tandis que Mary continuait sa route vers la cabine du Jackdaw.

Son souvenir le transporta aussitôt dans la chaleur des bras de sa nouvelle maîtresse au dessus de lui. Les coups de bassin de son amante l'envoûtait de plus en plus de même que le tatouage au creux de ses reins se mouvant. Son tatouage de salamandre l'avait toujours interrogé, un dessin sur la peau assez rare.

Le Edward du présent fermait à présent les yeux pour se rappeler de chaque mouvements, caresses et baiser de Mary. Tout lui manquait. Il ne pouvait s'empêcher que l'enfant de Mary aurait pu être le sien. Elle ne lui en avait jamais parlé. Il était visiblement tout chamboulé de revoir tous ses souvenirs. Puis aussi se rappeler de son odeur si particulière, son odeur de feu, d'épice et surtout de cannelle qui lui enivrait à chaque fois ses sens.

Cette réminiscence plaisante fut balayé soudainement par des bruits de canons. Un autre souvenir, un autre feu, un autre type de danse avec Mary. Il se rappela alors de l'adrénaline au combat et de tuer tous ces anglais avec sa chère assassin à ses côtés. Cela le rendait heureux de pouvoir découper des membres avec un personne qu'il appréciait beaucoup. Tous deux tranchaient des torses avec une belle synchronisation. C'était vraiment beau à voir. Ils étaient partenaires dans les batailles comme dans un lit.

Puis la chaleur d'une main dans sa main gauche, interrompit tout souvenir doux avec sa merveilleuse Mary. Il rouvrit les yeux pour découvrir Anne à ses côtés. Elle ne semblait pas vraiment en grande forme, surtout soucieuse. Elle se souciait d'Edward. La seconde du Jackdaw n'avait jamais vu Edward de cet état si vulnérable. Elle avait vu des larmes aussi ruisseler sur ses joues. Alors elle sut à quoi son ami pouvait penser.

– A moi aussi, elle me manque. Ils me manquent tous ses petits insolent, mais c'était notre famille, avoua tristement Anne.

Edward était bien incapable de répliquer toute phrase à son amie pirate. Ces souvenirs avaient raviver la flamme qu'il avait éprouvé pour une femme portant des vêtements d'hommes. Cette flamme le consumait jour après jour depuis sa disparition. Mais il devait se montrer fort, pour elle, pour la promesse qu'il lui avait fait. La rouquine prit alors le capitaine dans ses bras et ce dernier s'autorisa à pleurer toutes les larmes de son corps pour une amante partie bien trop tôt, pour une amie et une consœur. Son idylle avec Mary restera à jamais dans les mers chaudes des Caraïbes, et non dans le froid déprimant de l'empire Britannique.