Sens interdit ( jikook) Tome 1

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Pdv jungkook

– Jaykay, tu peux arrêter de tourner en rond ? Tu me donnes le tournis, dit Suga, visiblement agacé.

– Tu as vu l'heure ? Jimin n'est toujours pas rentré. Je suis sûr qu'il est avec ce mec-là. Mais si je découvre qu'il me trompe avec lui, je vais...

– Oh, on se calme. Tu as bien utilisé le mot "tromper". Je te rappelle que Rosé n'est pas ton copain, me coupe Tae.

Je lui lance un regard noir.

– Et alors ?

– Qu'est-ce que tu ne nous dis pas ? demande Tae, une lueur de curiosité dans les yeux.

– Il n'y a rien à dire, réplique Jungkook, sur la défensive.

– Putain, avoue une bonne fois pour toutes que tu es tombé pour ce mec, dit Suga avec insistance.

Je papillonne des yeux, puis détourne le regard.

– Même si c'était le cas, on ne pourrait jamais être ensemble.

– Pourquoi ? demande Suga, perplexe.

– Je ne veux pas qu'il souffre comme ma mère. Vous étiez tous là quand mon père est mort et comment ma mère est devenue.

– Mais Jungkook, tu ne vas pas faire ce métier toute ta vie. Tu devras te poser un jour ou l'autre, ajoute Hoseok avec un ton rassurant.

– Hopi a raison. Cacher tes sentiments pour lui ne fera que te faire souffrir, ajoute Taehyung, sérieux.

Je baisse la tête, me mordant la lèvre.

– Et si... si il ne m'aime pas en retour ? demande Jungkook, le cœur lourd.

– Alors tu sauras à quoi t'en tenir. Mais moi, je pense le contraire. À vous voir, on dirait un couple, dit Suga avec un sourire en coin.

Le bruit de la porte interrompt notre conversation. Jimin entre, titubant légèrement. Je fronce les sourcils et m'approche de lui.

– Il faut qu'on parle.

– (Rire) Chuuuut, dit-il en mettant son index sur ma bouche.

– Merde, il est complètement bourré.

Je le soulève en mode princesse, puis l'emmène dans sa chambre. Il se laisse faire, les yeux mi-clos.

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Le lendemain, je reste près de Jimin toute la nuit. Je suis à la fois énervé et soulagé qu'il soit rentré sain et sauf. C'est fou comme il a réussi à m'influencer en quelques mois. Il est le seul qui a réussi à me tenir tête et à me désobéir sans que rien ne lui arrive.

Putain, je suis vraiment tombé amoureux de lui. Qui l'aurait cru ? Je m'approche et lui caresse doucement la joue. Il ouvre les yeux, se tenant la tête en gémissant de douleur.

– Aaaah, ma tête...

– Ne bouge pas, je reviens, dis-je en partant chercher des cachets.

Je lui apporte de l'eau et un petit-déjeuner que je lui envoie au lit. J'ai l'impression d'être son mari, ce qui me fait sourire malgré tout.

– Jimin, il faut qu'on parle.

– De quoi ?

– Ton attitude d'hier. Tu es rentré complètement ivre.

– (Soupire) Il n'y a rien à dire. Nous sommes sortis entre potes, on a un peu picolé, et voilà.

– Ce Jin t'a touché ?

– Bien sûr que non.

– Tu pouvais m'appeler si quelque chose t'était arrivé.

– (Rire) Tu as eu peur que ta pute perso se fasse mal ? T'inquiète, je n'ai rien eu. On peut passer à autre chose maintenant.

– Non mais c'est quoi ton putain de problème ? Tu ne vois pas que si je me soucie autant de toi, c'est parce que je t'aime ?

– Toi, tu m'aimes ?

– Oui, Jimin, je suis fou de toi, et le fait de savoir que tu étais dehors hier avec ton premier amour me fout les boules.

– Attends, comment tu sais que Jin est mon premier amour ? Tu sais d'autres trucs sur moi ?

Je bafouille quelques mots incompréhensibles, puis baisse la tête. Jimin soupire bruyamment et se lève du lit.

– Jungkook, pourquoi tu me mens ?

– Je ne te mens pas.

– (Rire amère) Pourtant, il n'y a pas si longtemps, je t'ai entendu dire à tes potes que le jour où tu tomberais amoureux de moi, les poules auraient des dents, dit-il en laissant échapper une larme.

– Merde, Jimin, écoute...

Je tente de le prendre dans mes bras, mais il me repousse. Je me sens stupide d'avoir dit ça. Je ne voulais juste pas admettre la vérité devant mes amis. Et comment a-t-il entendu notre conversation, d'ailleurs ?

– (Pleure) Ça ne sert à rien de me mentir pour me garder. Ok, les poules n'ont pas encore eu des dents, donc arrête.

Il s'enferme dans la salle de bain, me laissant planté là, avec le cœur lourd.