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Pdv jungkook

Il s'est déjà endormi, sa respiration lourde et régulière résonnant dans la pièce. Je le regarde un moment, un mélange étrange de tendresse et de confusion m'envahissant. Mes doigts effleurent doucement sa joue avant que je ne me rende compte de ce que je fais.

Qu'est-ce qui me prend ?

Je secoue la tête pour chasser cette pensée intrusive et, avec une certaine délicatesse, je nettoie les traces de notre rencontre sur son corps. Une fois terminé, je le soulève avec précaution et le dépose dans son lit. Il a besoin de repos, et moi aussi, même si je n'ai pas l'intention de dormir tout de suite. Je me dirige vers mon bureau, mes pensées encore perturbées.

À peine assis à mon bureau en acajou massif, j'entends la porte s'ouvrir doucement. Suga, mon bras droit, entre avec l'assurance qui le caractérise. Il est l'un des rares à avoir ce privilège. Lui, et trois autres de mes amis proches, connaissent mon véritable prénom. Pour tous les autres, je suis simplement le "boss" – un nom sans visage, une ombre dont le pouvoir est plus redouté que vu.

— Jaykay, j'ai cru que tu voulais tuer ce voleur, dit-il, un sourcil levé.

Sa voix est posée, presque amusée, mais il sait qu'il marche sur des œufs avec cette remarque. Je me contente de hausser les épaules, un geste nonchalant.

— J'ai changé d'avis, répondis-je calmement, sans lever les yeux de mes papiers.

Suga me regarde, clairement surpris, l'incrédulité se lisant sur son visage.

— Mais pourquoi ?

Je soupire et me redresse légèrement dans mon fauteuil en cuir noir. Je croise mes bras derrière ma tête, réfléchissant un instant avant de répondre.

— On a passé un accord. En échange de sa vie, il devient ma pute personnelle. Il a un cul d'enfer. J'ai jamais pris autant de plaisir.

Suga éclate de rire, secouant la tête.

— Ok, c'est toi le boss, dit-il avec un sourire en coin.

— T'as vérifié la cargaison d'armes ? demandai-je, changeant brusquement de sujet.

Son visage redevient sérieux.

— Oui, elle vient de passer la douane sans problème.

Je hoche la tête, satisfait.

— Bien. Continue de garder un œil dessus, je ne veux aucune surprise.

Les jours passent, et Rosé vit désormais sous mon toit. Ce mec... il connaît bien son boulot. Une vraie pute, rien de plus. Mais, pour être honnête, il fait parfaitement l'affaire. Je descends les escaliers de marbre noir, mes pas résonnant dans le vaste hall. Le manoir est un symbole de luxe ostentatoire, chaque détail y est soigneusement choisi pour impressionner et inspirer la crainte. Des colonnes en marbre sculptées, des chandeliers en cristal, et des œuvres d'art accrochées aux murs racontent des histoires de pouvoir et de richesse.

En bas des marches, je remarque un de mes hommes en train de mater le cul de Rosé. L'imbécile ne sait pas ce qu'il fait. Mon sang ne fait qu'un tour. En une fraction de seconde, je sors mon arme, un pistolet au métal poli, et tire. La détonation retentit dans la maison, résonnant entre les murs ornés, et une balle vient se loger en plein milieu du front du voyeur. Il tombe raide mort, son corps s'effondrant lourdement sur le sol, dans un silence de plomb.

Toute la pièce se fige. Mes hommes, habitués à la violence, tournent néanmoins tous leur regard vers moi, stupéfaits par la soudaineté de mon acte. Je m'arrête devant le cadavre, mon regard glacé passant sur les visages de chacun.

— Débarrassez-moi de ce corps, ordonnai-je d'une voix calme, mais froide. Et toi, Rosé, monte dans ta chambre maintenant.

Rosé sursaute, visiblement secoué. Il hoche la tête rapidement avant de se précipiter vers les escaliers, ses pas résonnant dans le silence pesant de la pièce. Je reporte mon attention sur mes hommes, le regard dur et perçant.

— Combien de fois je dois vous dire que je n'aime pas qu'on regarde ce qui m'appartient ? Vous avez vu ce qui s'est passé ?

— Oui, boss, répondent-ils en chœur, comme des élèves disciplinés.

— Eh bien, la prochaine fois que je vois un autre imbécile en train de lui lécher le cul, je lui tire une balle entre les deux yeux. C'est clair ?

Ils hochent tous la tête, leurs visages pâles.

— Bien, passons aux choses sérieuses, dis-je en me dirigeant vers mon bureau.

Je m'assois à nouveau dans mon fauteuil, les pensées revenant peu à peu à l'ordre du jour. Il y a des affaires à régler. Les cargaisons d'armes, les nouveaux territoires à prendre, les alliances à former ou à briser. Le monde que je dirige est un échiquier, et chaque décision compte. Mais au fond de moi, une pensée furtive persiste.

Rosé... Pourquoi est-il encore là ?

Je secoue la tête, repoussant ces pensées. Ce n'est qu'un outil. Un outil qui, pour l'instant, fait parfaitement son travail.

Sens interdit ( jikook) Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant