Et il s'éveilla. L'obscurité, les ténèbres qui l'entouraient se dissipèrent. Il connaissait le noir et la pénombre, le froid et la solitude allant avec et qui, en temps normal, ne lui auraient rien fait, pourtant, sans savoir pourquoi, cette fois-ci était différente.
Il avait froid, il se sentait nu, nu comme quelqu'un qui avait tout laissé sortir, comme quelqu'un ayant accordé sa confiance pour la première fois. Pourtant, il ne ressentait pas ce sentiment de bien-être accompagnant normalement ces confessions; il se sentait seul, il avait accordé sa confiance, et quelqu'un en avait joué, s'était servi de lui, l'avait trahi.
Cette obscurité qui l'avait enlacé était étrangement pesante; lui qui pourtant se sentait habituellement chez lui dans le noir, avait cherché à en sortir des jours durant. Il s'y était senti comme en prison, mais une prison étrange, une prison de laquelle il aurait pu s'échapper quand bon lui semblait, il aurait pu s'en éveiller à son gré, mais ne l'a pas fait; il y resta comme si il s'infligeait à lui-même une punition. Il se punissait d'avoir été si bête: pourquoi, après des siècles d'isolement, s'était-il laissé avoir ainsi? Il se reprochait cette erreur qu'il avait déjà commise. Sans savoir qui ni comment, il se souvenait d'une première fois, une trahison, une blessure qui laissât cicatrice. Pourtant, il recommença...
Il ouvrit les yeux, s'autorisant enfin à sortir de sa cage. Du moins c'est ce qu'il croyait, car en cage, il y était bel et bien, mais celle-ci était réelle et il n'avait aucune emprise dessus. Il vit la personne, cette personne qui l'avait abandonné à son sort, qui l'y avait même livré. Son regard était glacial, jamais elle ne l'avait regardé ainsi. Malgré tout, il devina que sa façade glacée cachait quelque chose, et il espéra. Il espéra entendre des explications, des excuses, des paroles sincères, voilà ce qu'il souhaitait.
Cette personne, à qui il avait fait si confiance, avait-elle été ne serait-ce qu'une fois sincère avec lui? Ses espoirs de sentiments enfouis se volatilisèrent au ton de sa voix:
- Bonsoir Merimas...
Jamais il n'était tombé d'aussi haut. Son ton était si froid qu'il se sentit blessé, blessé par sa langue aussi coupante qu'une lame de rasoir. Il se contentait de la fixer, mais il sentit tout de même les larmes monter. Lui qui n'avait pas pleuré depuis des années.
- Ne pleure pas trop, je ne tiens pas à ce qu'un nouveau lac se forme ici. Quoique, après t'être autant attendri, je doute que ton eau fasse le même effet que l'originale, je me trompe ? C'est vrai que tu m'avais dis que si l'eau de ton lac était si dévastatrice, c'était parce que tu te sentais, quel était le mot déjà? Triste ? se moqua-t-elle.
Et il l'écoutait sans rien dire, il voulait l'ignorer mais n'y arrivait pas:
- Pourtant, à ce que je sache, tu ne te sens pas triste là, si? Bien sûr que non, je te connais, tu te sens trahi, en colère, déçu. Déçu de moi, ou plutôt de toi? De ne pas t'être méfié, de t'être dit que nous étions amis, ou plutôt, de t'être imaginé plus? C'est...
- Silence! hurla-t-il. Je te faisais confiance...
- Et bien, tu ne peux pas vraiment m'en vouloir dans ce cas, c'était ton erreur.
Sur ces mots, elle tourna les talons et le laissa à son sort.
- Je ne pensais pas qu'il serait si simple de faire tomber Merimas, l'ange noir. Faire tomber un ange déchu, quelle ironie, tu ne trouves pas ?
Bonjour bonjour, j'espère que ce prologue t'incitera à lire la suite! A bientôt !
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Merimas
FantasyOrianna, jeune fée âgée d'une vingtaine d'années voit son monde être détruit par un être abject aux désirs de vengeance. Seule piste, l'homme recherché par Pyrok: Merimas, ange déchu et exilé. Quelle sera l'issue de cette course contre la montre dan...