Chapitre 16

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       Le souffle coupé, mon cœur tremble soudain d'anxiété, affolé

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       Le souffle coupé, mon cœur tremble soudain d'anxiété, affolé. Comment ça il m'accompagne ? Non... Non. Je m'apprête à refuser mais il me tourne déjà le dos pour récupérer sa veste et ses affaires, éparpillées un peu partout. Quand il me rejoint à nouveau, je secoue la tête négativement, incapable de prononcer le moindre mot.

- Quoi non ? Je ne vais pas te laisser rentrer toute seule. Premièrement car il est 4 heures du matin et il fait nuit. Deuxièmement, tu ne tiens pas debout et troisièmement, je m'en fous de ce que tu dis, on y va.

       Me dit-il, d'un ton ferme. J'écarquille les yeux, prête à objecter mais, anticipant mes dires, il pose son index sur mes lèvres. Et encore une fois, je frémis à ce simple contact, pourtant dépourvu de signification.

- Non mais ça va aller, dis-je en retirant sa main. Ne t'inquiètes pas, je prends un taxi devant la boîte et...
- Je préfère t'accompagner. Mets ton côté acharnée en mode « off » pour une fois et laisse-moi t'aider s'il te plait.

       Me coupe-t-il en croisant les bras sur sa poitrine. Le ton froid qu'il utilise ne me passe pas inaperçu. S'il est encore vexé pour tout à l'heure alors pourquoi ne me laisse-t-il pas rentrer seule ? Je soupire et observe les alentours, à la recherche d'arguments pour qu'il lâche l'affaire. Assis devant nous, Tom et Serena ne ratent pas une miette de notre échange. Dès que nos regards se croisent, les deux détournent instantanément la tête, gênés et font mine d'être en pleine conversation. Malgré moi ça me fait sourire mais lorsque je refais face à Bill, j'affiche à nouveau mon regard désapprobateur. Il est hors de question que je parte de cette boîte avec toi Bill.

       Mais je ne compte pas pour autant rester plantée là à débattre avec lui. Frustrée, je tourne subitement les talons pour chercher la sortie mais ce que je n'avais pas remarqué en en étant immobile face à Bill c'est que le sol sous mes pieds vacille. Ma tête tourne et ma vision se brouille. Je trébuche contre un mec et manque de m'écraser par terre mais une main agile me rattrape. Je n'aperçois que des doigts fins, tatoués me retenant la taille. Sans un regard en arrière, je me défais de son emprise et continue à avancer parmi tous ces gens qui s'agglutinent. Il fait terriblement chaud. Des perles de sueur coulent sur mon front et je me sens faiblir. Bousculée dans tous les sens, j'ai peur de tomber dans les pommes et de finir écrasée par toutes ces personnes qui se poussent. Pourtant, ma fierté mal placée s'obstine à refuser toute aide venant de lui. Heureusement, j'entrevois au loin enfin la sortie longée par des mecs de la sécurité. M'accrochant aux dernières forces qu'il me reste, je pousse pour me frayer un chemin à travers cette foule et vacille contre un des gardes. Ce dernier me rattrape comme il peut et pose un regard préoccupé sur moi.

- Ça va mademoiselle ?

       Je lui fais un signe affirmatif de la tête et lui adresse un faible sourire avant de sortir, enfin. L'air frais caresse enfin mon visage. Je m'arrête quelques instants, inspirant profondément pour en emplir mes poumons. La brise fraîche effleure chaque parcelle de mon corps et ça me fait un bien fou. Je ferme les yeux, pour retrouver mon équilibre et regagner un minimum de forces mais ce putain de sol n'arrête pas de bouger sous moi. C'est décidé, plus jamais je bois autant. Ou alors je ne bois plus du tout. Lorsque je rouvre les yeux, je découvre le visage de Bill planté devant moi. Oh non...

Covered in GoldOù les histoires vivent. Découvrez maintenant