Aimer - verbe du premier groupe : Avoir pour quelqu'un, quelque chose de l'affection, de la tendresse, de l'amitié ou de la passion
Passion - nom féminin : état affectif intense et irraisonné qui domine quelqu'un
Emma se croyait à l'abri. Jusque là...
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Nous sommes mardi et malgré tous mes efforts, je ne parviens pas à me la sortir de la tête. Ça commence gentiment à me gonfler. Je ne sais pas pourquoi je fais une telle fixette. Pour la énième fois, je prends mon portable pour ouvrir l'application de messagerie. Elle s'est déjà connectée mais pour une raison que j'ignore, je n'ose pas lui écrire. Ou plutôt, je ne sais pas quoi lui écrire. Après sa réponse de l'autre soir et la venue de ce mec hier, je ne sais plus quoi penser. Les belles paroles de Tom cette nuit ne me sont d'aucune aide. Je suis toujours aussi paumé et tourne en rond comme un lion en cage dans ce foutu tourbus. Quand allons-nous arriver à Prague ? Agacé, je jette un coup d'œil à travers le rideau mais tout ce que je vois à travers de la vitre c'est de la route et des voitures. Aucun panneau de signalisation qui m'indique où nous nous trouvons. Je ne peux pas continuer ainsi. Il faut que je bouge ou je vais devenir fou à rester confiné dans la couchette. Agacé, je referme le rideau, me lève et me passe la main dans les cheveux - signe de ma nervosité, en regardant autour de moi. Le lit ne ressemble plus à rien. J'ai à peine fermé l'œil de la nuit. C'est probablement ça qui me met à fleur de peau aussi. Bon, ressaisis-toi mon vieux ! C'est pas le moment de te prendre la tête, on a des fans à voir ce soir. Si seulement elle pouvait être parmi elles... Je sais que le seul moyen de comprendre quelque chose à cette histoire c'est de la contacter.
Je laisse échapper un long soupire d'exaspération et me décide à m'habiller. Rester cloitré ici ne m'aidera à rien, surtout que j'ai entendu les autres se rassembler il y a peu devant la télé. J'enfile rapidement un vieux training, un t-shirt, fourre la casquette sur la tête et quitte la couchette. Ils se retournent sur mon passage mais ne disent rien alors que je m'avance vers le frigo. J'y récupère un jus de fruit et m'affale à côté de Tom sur un des canapés.
- Ben alors Billou ? Qu'est-ce qui t'arrives ? T'as l'air blasé. T'as tes règles mon cœur ? pouffe Georg. - Non ça va. Petite nuit, maugréai-je en me frottant les yeux - Tu lui as écrit ? me questionne Tom - Non... - Et t'attends quoi pour le faire ? - Ecrire à qui ? Bill, tu dois écrire à quelqu'un ? demande Georg
Voilà que la question de Tom attise la curiosité des deux autres. Ils délaissent tous la télé du regard pour porter leur attention sur moi. Je me contente de secouer négativement la tête, rongeant mon frein dans mon coin alors que Tom rigole gentiment amusé à mes côtés. Merci pour le soutient frangin.
- On a loupé quelque chose ? s'étonne Gus en fronçant les sourcils. - Pas du tout. - Oh ça pour l'avoir loupé, s'exclame mon jumeau. Monsieur hésite à appeler le numéro que le gars d'hier lui a donné. - C'est la Emily là ?
Ils vont pas me lâcher avec ça ?
- Emma, corrigé-je en insistant bien sur le prénom - Ouais, Emma ou Emily, peu importe. C'est quoi cette histoire ? continue Gustav - Ben euh... je... c'est une fille qui était en KOS à Berlin mais que je connaissais déjà, enfin que j'ai vu une fois et... - Alors on a de la peine Billou ? ricane mon frère. Je vais t'aider. Notre Billou international a craqué sur elle les gars. Il l'a rencontré dans un bar et l'a revu à Berlin il y a deux jours en KOS. Monsieur a demandé s'ils pouvaient se revoir mais elle a dit non, explique-t-il en s'efforçant de ne pas rire. Le gros vent quoi... Comme il n'a pas l'habitude, il l'encaisse mal. Mais t'inquiètes petit frère, je vais t'enseigner la technique...