ÉCLOSION ~ Jikook ~ [Terminée]

PARTIE III

Note : Je n'ai qu'une seule chose à dire...

Bon Courage :')

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PARTIE III

L'amour de Jimin pour Jungkook avait toujours été absolu. Il ne pourrait pas affirmer l'avoir aimé dès le premier jour, il n'avait jamais cru au coup de foudre. Même aujourd'hui, il pensait cela absurde. Et pourtant, au moment où il croisa son regard, il avait su. Il avait su que c'était l'amour de sa vie. C'était comme si quelque chose de beaucoup plus absolu que tout avait frotté une allumette pour allumer un brasier. Le sentiment à ce moment-là était pourtant si peu perceptible. La faible flamme n'avait pas été désireuse de son corps. Il n'avait jamais eu de désire pour les hommes. Il avait toujours vécu que pour la danse. C'était comme si, pour la première fois de sa vie, l'amour si pure qu'il avait ressenti pour sa passion, avait donné naissance à nouveau à ce sentiment.

C'était d'une telle pureté que parfois il pouvait simplement en pleurer.

Il avait voulu s'en éloigner le plus possible. Jimin et Jungkook s'étaient au début séduit de la façon la plus simple du monde. Le blond avait pensé que cela pouvait être qu'une simple aventure. Mais finalement rien n'avait été simple. Quand l'amour rentrait en jeu, ce n'était plus un jeu. Le masque social finit par tomber. Et toutes les failles, toutes les cicatrices, tous les doutes, et tous les maux de l'âme ne pouvaient plus rester derrière le mur. Et peut-être que c'était cette souffrance en Jungkook qui avait plus que tout ému Jimin. C'était quand la nuit tombait, quand deux corps venaient de faire l'amour, encore chauds et humides, des mains caressant doucement la peau moite de l'autre et que les yeux se croisaient, timides et intimes. C'était comme si Jungkook était un enfant de la lune parce que Jimin avait toujours été fasciné par la lueur qu'elle pouvait refléter dans le regard si humain de son amant.

Dans ces moments-là, ils pouvaient se fixer un long moment, se serrant de plus en plus l'un contre l'autre et c'était dans ce genre de moment où ils avaient commencé à s'aimer. Ils chuchotaient. Cela avait toujours été des chuchotements, comme s'ils avaient peur de briser leur bulle d'intimité, comme s'ils avaient peur que l'autre parte parce qu'ils étaient trop cassés pour être aimé.

Parfois ils posaient des questions rhétoriques sans réponse, parfois ils parlaient plus pour eux que pour l'autre. La seule chose qu'ils voulaient c'était d'être accepté. Alors ce qu'ils pensaient. Ils le disaient.

« - J'ai l'impression de toujours être en train de vivre le deuil parce qu'il me manque quelque chose que je ne connais pas. »

« - Ce sont les gens qui sont les plus aimés qui ressentent le moins d'amour. Je suis célèbre et pourtant je me sens tellement seul. »

« - Parfois, je voudrais que le monde me récupère sans avoir à prendre la décision de le quitter. Mais c'est une pensée bien triste, n'est-ce pas ? »

Et puis le temps passait et les choses évoluaient...

« - Durant toute mon adolescence j'étais malheureux, je me suis construit autour de cette souffrance, je ne sais plus qui je suis quand je suis heureux...

... Je crois que tu me rends heureux. Je suis en train de réellement me découvrir auprès de toi. Je suis perdue. »

...

« - Tu n'as pas à t'inquiéter... Je t'apprendrai. »

...

Ils pouvaient tant goûter la peau de l'autre, tant sentir la peau de l'autre. Ils pouvaient se toucher, se dévorer, s'affamer du corps de l'autre. Et pourtant la faim n'avait jamais été si grande...