Les lamentations du coeur

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Je n'aime pas te voir souffrir
Tes malheurs, chagrins et problèmes
Me font douloureusement pâtir
Tes respirations me rendent blème

Pourquoi tant de haine,
Lorsque de mes battements je t'appelle ?
Je veux juste te rappeler,
De ne pas te torturer.

Unique je suis,
Pourtant de milliers de choses je vis,
D'émotions je me colore,
Aussi importantes que le corps.

Bleu, rouge, vert,
Le calme l'emporte sur la colère.
Jaune, orange, rose,
Tes sourires me rendent toute chose.
Blanc, noir,
La paix et le désespoir.

Oh, que je ne peux pas te voir aussi bas,
Je me contracte, entends moi !
Cette douleur est éphémère,
Elle s'en ira comme les vagues retournent à la mer.
Il te suffit de me laisser les rênes,
Je t'en prie, arrête d'être aussi terne.

Aussi bruyant que muet,
Aussi précieux qu'oublié,
Le coeur se lamente,
Il aimerait qu'on l'entende,
Ses couleurs se sentent incompétentes,
Il voudrait que dans cette course quelq'un l'attende.

Il s'efforce de travailler,
Jour et nuit sans se reposer
Pendant combien de temps encore aura-t-il les yeux cernés ?
Il n'est pas fatigué de battre,
Seulement de résonner dans un vide grisâtre.

Le coeur se lamente,
Ennemi de lui-même,
Il voudrait que l'on ressente,
En vain qu'on le comprenne,
Il voudrait éloigner la solitude,
Plonger dans une douce plénitude.

Mais le coeur se lamente,
Oh il pleure et se serre,
En battant au rythme de cet air,
Et ses couleurs qui ressentent,
Mais le coeur se lamente,
Car monochrome il est,
D'une blancheur affligeante,
D'une noirceur réconfortante,
Eux seuls l'accompagne dans ses battements réguliers.

Qui d'autre est là pour le réconforter ...?

Milles Et Unes HistoiresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant