j'ai une obsession pour l'ultra-violence j'ai l'impression de pourrir de l'intérieur petit à petit c'est bizarre comment je suis constamment décevante j'en peux vraiment plus de moi c'est un de ces temps où je ne sais pas quand je vais aller mieux où si je suis censée aller mieux tout court, si finalement ce n'est que moi ne pas savoir est insupportable
les cimetières sentent la mort et l'hiver et la lumière s'y promène comme une lente et longue prière je veux m'enterrer sous la terre pour ne plus avoir conscience ressentir la fatalité du moment juste l'obscurité et le poids et une grosse cage grise, l'étau inexorable il se ressert autour de mes poumons aussi vite que la nuit se ressert autour des hautes tours de la Défense
dans le battement du cœur réside l'arrêt du cœur dans la vie réside la mort, c'est comme ça
les cadavres me rappellent que je vis et que je vais mourir, que dans la même structure de l'existence, la mort est enroulée dans une structure encore plus complexe autour de nous et de nos petits poumons, un étau, depuis toujours
elle attend j'attends, tu attends, nous attendrons pour l'éternité
(novembre, poids)

VOUS LISEZ
vert et bleu
EspiritualUne fois quelqu'un m'a dit que c'était simple de me connaître Alors que je suis le plus grand mystère de l'Univers