Je me suis habituée à toutes les choses de la vie, à saigner pendant 9 jours puis ne plus saigner, à ne pas savoir qui je suis. Je me suis presque habituée à mon corps qui disparaît et à mourir un jour.
Je me suis habituée à la perte que je sais inévitable.Ce à quoi je ne peux pas m'habituer c'est avoir des amis, simplement avoir des gens, quelque chose qui ne me laisse plus tomber. Je suis surprise d'avoir quelqu'un à qui envoyer des memes à 3h du matin. Le gouffre n'est plus irrésistible qu'en apparence, maintenant. Ce n'est plus qu'une vieille compagnie, assise en face de moi à la table de la cuisine et incapable de me dire qu'elle ne veut plus de moi - moi incapable de lui dire que je ne veux plus d'elle. Maintenant il y a N. et R. et H. et E. et C. et toujours L. Je ne me vois pas les laisser partir. Il y a aussi les gens, plein de gens qui m'apprécient, ou du moins qui ne me font pas comprendre le contraire. K. m'a fait une playlist, que j'aime. Je lui ai aussi fait une playlist. C'est ce qui s'approche le plus de quelque chose, de toutes les autres choses à vivre. C'est très bien.
(Novembre, en plus j'ai pas foiré mon premier commentaire composé, savourez mon intelligence cosmique)
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vert et bleu
Tâm linhUne fois quelqu'un m'a dit que c'était simple de me connaître Alors que je suis le plus grand mystère de l'Univers