Je regarde les travaux s'éloigner à bord de l'escalator du centre Pompidou
Dans le fond la tour Eiffel commence à s'illuminer
Et le Sacré-Coeur ressemble à une vague en plâtre
La défense, à des aiguilles de verre
La ville lumière est une feuille de papier pleine d'aspérités
J'ai mal au cœur
Au corps
Cet endroit est un peu comme un trou de verre à travers le temps
Une distorsion de l'univers
Et de moi même
Peut être
J'ai toujours eu peur du vide de manière plus ou moins prononcée
De la même façon que je n'ai pas toujours été claustrophobe
Là je ressens les deux
Comme une essence
Ça fait mal
Ça fait mal tout au fond
Ça me serre les intérieurs avec une justesse déconcertante
C'est parfois difficile d'extérioriser la brutalité du fait de se cacher
De mettre en dehors cette sauvagerie qui agrippe et qui serre et qui veut surtout bien rester en dedans
C'est difficile d'expliquer pourquoi on va mal quand on va bien
Et pourquoi on a l'impression de mourir
Sans en avoir envie
C'est difficile de souffrir comme ça, de cette manière subtile et déchirante
Et d'être au centre Pompidou le soir du 2 novembre(Novembre, c'est mon vrai anniversaire aujourd'hui)
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vert et bleu
SpiritualitéUne fois quelqu'un m'a dit que c'était simple de me connaître Alors que je suis le plus grand mystère de l'Univers