PULL THE TRIGGER

6.

Pdv Tom: 

Par chance, la première porte que j'ouvre se trouve être une chambre. Je ne veux pas allumer la lumière, j'ai les yeux qui me brûle assez comme ça. Je marche tant bien que mal jusqu'au le lit double qui semble me tendre les bras. Je m'y allonge et me glisse sous l'épaisse couette pour apaiser mes tremblements.

Mon dieu, je suis pathétique. Je ferme les yeux, les doigts crispés sur le bord de la couette, tremblant de tout mon corps. J'étouffe un cri quand je sens la main de quelqu'un se poser sur mon bras. Je rouvre les yeux, effrayé. Il n'y a personne dans la chambre. Non. Non, non, non. Je commence à dérailler. 

Comme un train. Enchanté, Tom Nightkley, salarié chez Eurostar. 

Respire Tom, respire. On est pas censés se sentir bien quand on sniffe un track? 

-Eh? Eh? Tu vas bien? 

Je sens de nouveau une main se poser sur mon épaule cette fois. J'ai un sursaut d'effroi et je cherche du regard la personne dont la main est toujours sur moi. 

-Qu'est-ce que vous voulez? je bredouille. 

Comme si c'était possible, je sens mes battements de coeur redoubler quand je vois qui est face à moi. Comment...Qu'est-ce que...Comment est-ce qu'elle a su? Comme elle a su que j'étais là? Comment est-ce qu'elle peut être là?  

-Maman? je dis doucement, les yeux écarquillés.

Elle me fixe, le regard bienveillant. Ca fait tellement longtemps que...que..ça fait tellement de temps que je ne l'avais pas vu, que je ne lui avais pas parlé, que...qu'elle ne m'avait pas regardé avec un regard aussi doux. 

-Qu'est-ce que tu as pris Tom? 

Sa voix est toujours la même mais son ton est agréable, délicat. Je la fixe de longues secondes et sens des larmes arriver dans mes yeux. Je m'en veux. Je m'en veux tellement. 

-De la cocaïne...je dis dans un murmure honteux. 

Un tremblement plus fort que les autres me prend et je sens la main de maman se resserrer sur mon épaule. 

-J'en peux plus maman, je gémis en fermant les yeux. 

J'ai tellement chaud. Ma tête me fait souffrir, c'est atroce, presque insoutenable. 

-Tom, tu vas bien? 

J'ouvre un œil et penché au-dessus de moi, se trouve Jonathan. J'ouvre l'autre œil et lui fait un immense sourire. 

-John!? je fais. 

Il hoche la tête et revoir son visage si gentil me remplit d'une immense joie que je n'avais pas ressenti depuis trop longtemps. Je me redresse de mon lit et malgré les tremblements dont je suis agité, je tends les bras et vais pour le serrer contre moi. Mais quand je referme les bras autour de son cou, il disparaît. Soudainement. Comme ça. Je reste penaud un moment puis grimace en me rallongeant, laissant couler plusieurs larmes sur mes joues. Mon nez me gratte tellement et mes gencives me brûlent. Roulé en boule, tremblant, les yeux fermés, j'essaye de me calmer pour ne pas perdre la tête. 

Mon coeur bat vite et fort, tellement fort que je peux entendre le sang pulser dans mes tempes. J'ai de plus en plus chaud. Je respire de plus en plus vite dans cette chambre silencieuse. Soudain, je sens quelqu'un s'assoir sur le lit et je rouvre les yeux. 

-Papa!? je m'exclame, outré. 

Ce dernier hoche la tête et me sourit. Mes larmes redoublent d'intensité tant l'émotion de le voir est grande. 

-Il fallait que je te parle de quelque chose, il commence alors. Tu sais que ta mère et moi on se crie souvent dessus...alors, comme l'ambiance n'est pas toujours super à la maison, on a décidé que Papa aller quitter la maison.