iv.

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C'était un samedi d'un froid typique du mois de décembre, il neigeait à gros flocons derrière la vitre de la chambre de Madeleine. Postée devant la fenêtre, la petite fille était déjà prête pour s'en aller au cirque, et avait rassemblé ses insolentes boucles blondes en deux couettes, chacune partant d'un côté opposé.

Le papier peint de la pièce représentait une grande savane, avec au premier-plan un magnifique lion qui affichait fièrement sa belle crinière, si douce que Madeleine aurait envie de passer la main à travers la tapisserie et se retrouver blottie dans l'épaisse chevelure du félin.

Une heure et demi plus tard, Madeleine était assise sur les bancs en bois de l'arène circulaire. Une forte odeur de chevaux était répandue à travers tout le chapiteau.

Quand les lumières s'éteignirent et que le silence fut complet, des acrobates, clowns et jongleurs défilèrent devant le public, acclamés de tous côtés.

Mais cela n'intéressait pas vraiment Madeleine. Ce qu'elle attendait, c'était le lion sur l'affiche du cirque qui avait provoqué en elle ce soupçon d'admiration et d'amour.

Puis le moment arriva enfin. Le chapiteau fut un instant plongé dans une obscurité totale, et quand les lumières se rallumèrent, une immense cage était placée au beau milieu de l'espace sablé. Lorsque les yeux enfantins de Madeleine se réhabituèrent à la luminosité, elle découvrit enfin ce qu'elle avait si longtemps attendu.

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