J'erre dans le vide, âme hypnotisée.
Je contemple, je sens, nul espoir baptisé.
Ton image m'est légendaire,
Légende de ma vie imaginaire.
Mère, j'ignore ton amour pour moi,
Pensant à toi, tu ignores mon émoi !
Or, je vois en toi ma lumière.
Tu es ma mer et ma rivière.
Mon cœur se purifie
Parce que ton sourire me bénit.
Mère ! En prononçant ce mot,
Je dus retenir mon sanglot.
Je suis étoile, tu es constellation ;
Je suis fleur, tu es floraison.
Ta sueur est fleuve.
Sans toi, ma vie est sans preuve.
Hélas ! Me voici loin de ta vue.
Le temps a grandi, je ne t'ai revue.
Les plaies de mon cœur ont guéri,
J'ignore en quoi ton amour ma chéri.
Il n'en est nul espoir que je me lasse,
C'est remords et angoisse que je chasse.
J'ignore pourquoi tu es si loin.
Mon corps ne lit plus tes soins.
Je t'ai aimé d'un amour divin,
L'amour solennel en toi m'est vain.
Djiby Ndiaye
