2. Le Jaillissement de l'Étincelle

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Ayana

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Ayana


Lourde de fatigue, je suis pourtant contrainte d'ouvrir les yeux quand mon téléphone se met à cracher une sonnerie tonitruante. Ma main tâtonne derrière l'un de mes oreillers et je désactive l'alarme avant de m'asseoir. Je prends quelques minutes pour me faire à l'idée que le soleil se lève et me motive intérieurement pour quitter mes draps. Mon week-end chez les parents date d'il y a trois jours. Conclusion : les vacances sont finies pour ce mois.

J'ai passé cette nuit à lire le deuxième quart du bouquin qui fait l'objet de mon analyse du moment. Riley Ferdinand, ma supérieure hiérarchique, n'a pas de patience et il faut vraiment une bonne raison pour retarder la parution d'un article ou d'une critique. Toutefois, j'ai exceptionnellement aéré mon agenda pour aujourd'hui, avec la sainte autorisation de ma patronne : ma famille est conviée à l'entrée officielle de mon frère dans le monde des affaires. Au bout de plusieurs semaines à pianoter sur ses quatre ordinateurs et à vivre entouré de livres d'informatiques, il va finalement signer un CDI pour bosser dans la société où il était déjà en essai. Je n'aurais pas pu rêver mieux pour lui, si bien que j'ai hâte.

Après lui avoir rédigé un texto pour lui demander quelle tenue il mettra ce soir, je concentre mon regard sur ma penderie, à ma droite. Elle est séparée de la salle de bain par des photos de mes humains préférés accrochées au mur.

Perdue dans mon imagination, je me vois avec les derniers sous-vêtements que j'ai achetés, emmitouflée dans un pull noir à col roulé et les jambes couvertes d'un jean de la même couleur sur mesure. Le tout agrémenté d'un peu de maquillage, mes cheveux courts lissés, et ce manteau beige que je n'ai jamais porté sur les épaules, couronné par une de mes chaussures blanche à talons carrés. Une fois le rendu d'ensemble clairement visualisé dans ma tête, je me précipite sous un jet d'eau chaude qui me revigore dans l'instant. J'achève ma toilette, me lave les dents et me couvre à l'aide d'un peignoir.

Je reviens dans ma chambre où je refais mon lit, situé au milieu d'un mur et encadré par deux meubles jonchés de mes ouvrages préférés. Juste en face se trouve la sortie qui donne sur le couloir d'où l'on peut voir le salon. J'ouvre ensuite la grande porte-fenêtre diamétralement opposée à ma salle de bain. J'atterris sur mon balcon colorés par des plantes fleuries et depuis lequel j'observe mon jardin vide de décorations.

1. A B R A S I O NOù les histoires vivent. Découvrez maintenant