Chapitre 5.

716 28 2
                                    

La petite fille avait quitté le lit quelques heures auparavant. Ni Fred ni Alice ne dormaient, ils se tournaient le dos. Le commandant se souvint que sa femme lui avait qu'ils parleraient de ce qu'il s'était passé plus tôt mais ni l'un ni l'autre n'avait remis le sujet sur le tapis. Il voulu en parler à sa femme mais il pensait que celle-ci dormait. Ils se retourna alors face à elle, qui était dos à lui. Il lui caressa sa belle et douce chevelure. Alice ne se retourna pas, elle lui faisait croire qu'elle dormait. Mais sa respiration s'accélérait.
- Alice, tu ne dors pas ? Demanda t-il à sa juge.
- Non mais je n'ai pas envie de te parler.
- D'accord, n'en parlons pas alors. Mais je voulais juste te dire que ce n'était pas contre toi, j'ai bien compris que c'était à toi qu'elle voulait un câlin et que c'était auprès de toi qu'elle voulait du réconfort, je voulais juste vous laisser entre filles, c'est tout renchérît-il.
- Mais merde Fred c'est une gamine ! Elle a autant besoin de toi que de moi ! Alors arrêtes un peu ! Des fois je te comprends vraiment pas lui répondit la juge énervée.
- C'est une blague là ? T'as entendu ce que je viens de te dire ou tu as fait semblant d'écouter ? Rétorqua t-il fermement.
- J'ai bien entendu oui ! Je n'ai pas fait semblant d'écouter. C'est auprès de ses parents qu'elle a besoin de réconfort, pas seulement auprès de sa mère mais ça visiblement tu ne l'as pas compris ! Dit-elle en haussant le ton.
- Arrêtes, stop dit-il en levant les mains au niveau de son visage, stop répéta t-il.
- Stop ? Tu te moques de moi là ? Cria la juge.
- Oui stop. J'essaye de faire au mieux pour toi mais y'a toujours un truc qui va pas, un truc qui te déplaît. Si tu n'avais pas fait une blague de mauvais goût encore une fois je n'aurais peut-être pas réagis ainsi affirma t-il. Mais non, c'est toujours de ma faute puisque madame n'aime pas avoir tord ou carrément être en tord rajouta t-il. Alors tu sais quoi ? Oui stop, du moins pour ce soir. Je n'aime pas m'engueuler avec toi alors pour ce soir je pense que je vais aller dormir sur le canapé si tu me le permets.
Sans attendre une quelconque réponse, il prit son oreiller et se dirigea vers le canapé ou il s'y installa. Prise d'une rage incontrôlable elle se leva et pris la direction du salon.
- Tu es sérieux là ?
- Alice, arrêtes de crier les enfants dorment dit-il en haussant le ton.
- Si tu ne m'avais pas énervée nous n'en serions pas là !
- D'accord très bien, admettons. Mais s'il te plaît, arrêtes de crier répondît-il en essayant de la calmer. Alice, lui dit-il en posant ses mains sur ses épaules calmes toi !
Alice se retira violemment de ses bras ce qui lui fit perdre l'équilibre.
- Tu sais quoi ? Si à chaque fois qu'un de nos enfants dit ça et que tu réagis comment ça c'est que tu n'es pas fait pour le vie de famille ! Tu n'es pas fait pour avoir des enfants ! Je déteste la jalousie au sein du couple et encore plus quand il s'agit des enfants ! Alors non je me calme pas. À quoi ça rime de quitter la chambre juste parce que ta fille te dit qu'elle voulait me faire un câlin et pas à toi ?! Tu m'expliques Fred ? Tu sais bien qu'à cet âge les enfants ont un rapport particulier avec leur mère, surtout les petites filles ! Mais ça je pensais que tu l'aurais compris cria Alice les larmes aux yeux.
- Non ça ne c'est pas passé comme ça déjà, je lui ai demandé si je pouvais me joindre à vous et c'est toi qui a dit qu'elle avait demandé juste à sa maman dit-il en accentuant sur l'appartenance. Et je ne suis pas fait pour être père, je ne suis pas un bon père c'est ça que tu viens de dire là ? S'en est trop, j'en ai trop entendu pour ce soir.
Il alla dans la chambre et s'habilla.
- Je file bosser ça va me détendre, j'en ai besoin là.
Il mit son manteau sur ses épaules et ouvrit la porte d'entrer en la passant avec un pas déterminé.

Unis pour la vie. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant