Chapitre 6.

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La juge alla se recoucher, le matin après avoir emmené ses enfants à l'école elle prit la direction du 36 d'un pas déterminé. Elle croisa Joseph, un collège de son mari.
- Il est où demanda sèchement la juge.
- Dans son bureau répondit celui-ci.
Elle prit la direction du bureau et y entra énervée.
- Tu es sérieux ? Cria t-elle.
- Bonjour peut-être ?
- Je t'embrasse, je te prends dans mes bras et je te demande comment ça va ? Dit la juge ironiquement.
- Non merci ça va aller, je sais que tu n'es pas là pour ça.
- Bonjour mon chéri, tu vas bien ? Dit la juge en l'embrassant.
- Bon viens en au fait directement, pas besoin d'ironie, toute façon on est entre nous là dit-il en la repoussant.
- Tu sais que je n'ai pas aimé ton comportement ?! Dit-elle commençant à s'énerver.
- Et moi tes propos répondit-il sèchement.
- Et donc ? Poursuivi t-elle.
- Et donc ? Tu ne te souviens plus de ce que tu
m'as balancé dans la gueule, tu veux que je te le rappelle peut-être ? Dit-il en haussant le ton.
- Et toi ? Tu te souviens de ce que tu as fait ? Me laisser seule avec trois enfants à gérer ? Cria t-elle.
- Bah je ne suis le commandant accentua sur les mots suivants pas un bon père, c'est bien ce que tu m'as dis non ?
- Je ne t'ai pas dit ça non !
- Je ne suis pas fait pour la vie de famille, pas fait pour avoir des enfants. C'est pareil !
- Ce n'est pas pareil, tu mélanges tout Fred. Mais si tu le prends comme ça pas de soucis, ce n'est pas la peine de rentrer ce soir dit la juge en sortant du bureau et en claquant la porte derrière elle.
Il se leva brutalement de son siège de bureau, quitta la pièce et rattrapa sa femme qui était déjà dehors.
- Alice attends, s'il te plaît.
- Quoi ? Dit-elle les larmes aux yeux.
- Je t'aime Alice, je t'aime répéta t-il.
- Si tu m'aimes vraiment comme tu viens si gentiment de me le dire tu ne serais pas parti hier soir, tu ne m'aurais pas laissé seule avec toi trois enfants qu'il a fallu consoler parce que leur père est parti sans penser une seconde ni à eux ni à leur maman. Tu n'as pensé qu'as toi Fred et ça, c'est lâche. Alors non Fred tu ne m'aimes pas dit la juge tout en essuyant les larmes qui coulaient sur sa joue.
- Oui c'était lâche mais ce que tu venais de me dire m'avais blessé au plus profond, si tu savais dit-il la gorge serrée. Si je ne t'aimais pas est-ce que je t'aurais demandé en mariage, est-ce que je serais resté tout ce temps avec toi, est-ce que je t'aurais fait des enfants ? Non crois-moi. Je t'aime et ça, rien n'y changera.
- C'était plus que lâche, toi aussi Fred tu m'as blessé, tu m'as blessé mais tu m'as déçue. J'ai cru reconnaître Matthieu qui me laissait au moindre problème seule avec mon fils. J'ai été trop trahie en amour pour que toi aussi, tu te comportes de la sorte. Tu m'aimes peut-être mais ce que tu viens de me faire, je ne sais pas si je pourrais te le pardonner. Comme toi tu ne pourras peut-être pas me pardonner mes propos.
Sans un mot de plus elle tourna les talons et prit la direction du palais.
Sans réfléchir il accéléra le pas pour la retrouver.
- Alice, Alice écoutes moi. Je sais que c'est lâche ce que j'ai fait hier soir, je m'en veux, profondément. Mais en plus d'avoir besoin de digérer ce qu'il s'était passé j'avais une nouvelle piste sur l'enquête que j'avais besoin de vérifier. Alice je suis désolé si je t'ai rappelé des moments douloureux de ton histoire avec Matthieu mais je te jure que je ne suis pas comme lui, que je ne le serais jamais. Je t'aime plus que tout, je donnerais ma vie pour toi, tu le sais. Alice, je ne te demande pas de me pardonner mais fais moi un signe, si tu en as envie gifle moi même, montre moi que tu es là, que tu m'as écouté romança Marquand.
- Je n'ai pas envie de t'écouter Fred. Tu ne répondais même pas à mes appels, je me suis inquiétée pour toi. Ok tu étais vexé mais ce n'était pas une raison pour ne pas prendre mes appels. Je sais que tu donnerais ta vie pour moi et les enfants mais la juge n'arriva plus à parler elle fondit en larmes.
- Mon portable était éteint affirma-il d'un air désolé. Alice dit-il en prenant la tête de sa femme entre ses mains, Alice pleures pas.
Le commandant l'embrassa délicatement. Il se retira et la regarda intensément.
- Fred, tu ne peux pas. Tu ne peux pas me faire ça et essayer de te faire pardonner par la suite.
- Alors on fait quoi ? Demanda t-il déçu.
- Honnêtement ?
- Oui honnêtement.
- J'aurais envie de te claquer, de partir, de te laisser, de t'engueuler dit-elle triste.
- Fais le, frappes moi si ça peut te détendre, engueule moi si ça peut te faire plaisir, mais ne pars pas, s'il te plaît supplia t-il.
- Tu penses vraiment que je pourrais partir ? Faire une garde alternée avec les petits ? Ou bien encore avoir la garde exclusive des enfants ? Te laisser ? Encore une fois Fred ça prouve que t'as pas confiance en moi dit-elle d'une petite voix.
- Je ne parlais pas de partir dans ce sens...
- Et tu voulais dire quoi alors ?
- Je ne veux pas que tu partes maintenant, j'ai besoin que tu me parles Alice, parles moi.
- Pour te dire quoi Fred ? Et elle fondit en larmes.
- Tout ce que tu veux, que tu me détestes, que je suis con, que je fais tout mal... Alice pleures pas la supplia t-il les larmes aux yeux.
- Non Fred non ne pleures pas, s'il te plaît ne pleures pas dit-elle en posant sa main et sur sa joue et en essuyant les larmes qui commençaient à couler.
Elle s'approcha de lui et lui murmura à l'oreille "je t'aime Fred, pardonnes moi" et elle l'embrassa dans tendrement le cou.
Fred ne bougea pas, il se laissa faire. Il se contenta juste d'enrouler ses bras autour de la taille de sa femme et de poser sa tête sur son épaule.
- Pardonnes moi Fred dit la juge en relevant sa tête.
- Mais je te pardonne. L'amour est plus fort que la haine. Et moi, je t'aime, plus que je ne m'aime moi même lui dit-il en passant une main dans les cheveux de celle qu'il aimait tant.
- Je te pardonne aussi d'être parti hier soir, et ça, tu as de la chance à Matthieu par exemple jamais je ne le lui aurais pardonner dit-elle avant de l'embrasser tendrement.
- Je te promets de ne plus jamais faire ça, c'est promis chuchota t-il sur les derniers mots avant de lui rendre ce tendre baiser.

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