❝ J'ai beau chercher ton regard à chaque coin de rue, je ne le trouve pas,
Pourquoi tu ne me regardes pas ? ❞
Bribes poétiques de trois années
☆
→ janvier 2019 / avril 2022
Marlon a pris le soleil pour le mettre au creux de son corps,
Pour faire éclater la colère du ciel.
Quand l'orage gronde, Laura dort,
Et le garçon, la tête posée contre la vitre, et l'envie d'endormir le sommeil,
Ferme les yeux en comptant les heures,
Une fenêtre sur le bonheur.
La belle Laura a donné son cœur à Marlon.
C'est drôle, elle l'a appelé « reviens »,
Et prend plus de place que des millions de personnes.
Alors, le garçon l'a regardé partir le lendemain
Jusqu'à ce qu'au coin de la rue, son corps s'évapore,
Une fenêtre sur un amour toujours plus fort.
Et puis Laura a finit par oublier les « tout va bien » ;
Elle était moins souvent là et Marlon le ressentait.
Il se sentait vide avec le cœur plein
Et les joues recouvertes de larmes salées,
Comme sur la vitre de son étrange prison,
Une fenêtre sur les soupçons.
Un soir, Laura est revenue lui annoncer la grande nouvelle :
Elle avait trouvé un gars, mille fois mieux que Marlon,
Et elle s'en fichait bien de savoir ce que pensait le garçon aux cheveux de miel
Puisque, pour elle, il n'était plus rien, plus personne.
Alors, elle l'a laissé, la tête contre la vitre, seul dans le noir,
Une fenêtre sur le désespoir.
Ce soir-là, c'était les yeux de Laura qui avaient lancé des éclairs.
C'était eux qui avaient poussé Marlon à ouvrir sa fenêtre,
Des idées sombres et l'esprit peu clair,
Prêt à sauter de tout son être.
Ses pieds nus ont quitté le rebord,
Une fenêtre sur la mort.
Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.