❝ J'ai beau chercher ton regard à chaque coin de rue, je ne le trouve pas,
Pourquoi tu ne me regardes pas ? ❞
Bribes poétiques de trois années
☆
→ janvier 2019 / avril 2022
Ce matin encore, Février avait glissé ses doigts bleuis dans ses poches douces et réconfortantes comme Juillet,
Presque pour oublier qui il était vraiment,
La douleur de la pluie du ciel qui coulait étrangement au plafond de ces cils,
Et les gerçures sur ses lèvres depuis longtemps desséchées de l'absence de baisers.
Février, le dos courbé, le cœur mouillé comme le sable qu'il gardait toujours à l'intérieur de son long blouson,
Ses quelques sentiments emportés en plein vol par ses avions en papier.
Il repensait à hier soir, son visage blafard dans le miroir, ses coups de poing rageurs contre son reflet fantomatique,
Et les fragments de Ciel se fracassant contre le parquet.
Le Soleil tranquillement s'y reposait,
Souvenirs de Juillet, suivis d'une énième vague de larmes amères chargées de regrets au-dessous de ses paupières.
Février avait passé tellement de nuits à explorer des lieux hantés par des esprits,
Là-bas, au cimetière de ses vacances brûlées,
Qu'il ne se rendait même pas compte que c'était encore sesyeux qui hantaient son esprit.
À force, Février ne se rêvait plus été,
Ne voulait plus s'appeler heureux,
Après tout, à quoi bon persister,
Quand ses ailes ne cessaient pas de s'écraser au sol comme ses avions en papier ?
Tout était fade, tout était gris,
Et ce matin-là, j'avais décidé,
Le regard tourné vers cette étoile éteinte mais bien trop éloignée,
Que jamais, jamais, je ne deviendrai une fille de Février.
Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.