Partie 20.

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- Bachir ne me raconte pas ta vie, je suis fatiguée et j'ai sommeil alors bonne nuit dit elle avant de s'engouffrer dans la couhette

- Je rentre demain dit il tout simplement

Elle le regarde un moment ne comprenant pas ce qu'il voulait dire

- Je retourne en France demain inchala et .. c'est ce que je voulais te dire depuis tout ce temps mais tu ne me donnais pas l'occasion. J'ai une entreprise labas et j'ai juste des choses à..

Tente t il d'expliquer mais ce fait couper de nouveau par sa femme

- Écoutes je m'en fiche ok! Fais ce que tu veux de ta vie. Je ne t'aime pas, tu ne m'aime pas alors fais ce que tu veux et fiche moi la paix! Avait elle dit avant de rabattre la couhette sur elle

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Après ces mots, Bachir reste quelques minutesn'en croyant pas ses oreilles. Il avait envi de faire des efforts mais comment faire des efforts avec quelqu'un qui n'ena rien à faire? Il se coucha avec une douleur indescriptible au fin fond de son coeur. Sa femme l'avait blessé et il ne pouvait rester une seule minute de plus avec elle.

Le lendemain tous ses bagages étaient prêtes et comme d'habitude, il y va avec son meilleur ami Cheikh. Il fait ses au revoir à son frère et à sa soeur qui ne voulait pas la lâcher.
Il rentra dans sa chambre de nouveau regardant sa femme dormir un moment avant de lui donner un bisou sur ses lèvres et de lui murmurer un à bientôt avant de quitter la pièce. Peulh bu rafett ne dormais nullement pas, elle faisait semblant car elle ne voulais pas croiser le regard de son mari. La vérité blesse mais mieux vaut blesser avec la vérité que trahir avec le mensonge. Ce qu'elle ne savait pas c'était qu'elle se mentait à elle même. Ce sentiment qui l'animait était indescriptible. Elle avait envi de le retenir, de le prendre dans ses bras mais ne fit rien. Quelques minutes après elle se leva, carressa ses lèvres de ses fines doigts avant d'éclater en sanglots. Elle même ne savait pas pourquoi elle pleurait mais elle senti un vide en elle.
De son côté, Bachir avait pris Alioune avec lui pour enfin se diriger vers l'aéroport. Depuis qu'il a quitté sa maison, il était partagé. Il voulait s'éloigner un peu de sa "nouvelle vie" mais voulait aussi rester.
Il faut que je m'éloigne d'elle se convaint il

- Tu es trop silencieux. Qu'est ce que tu as? Lui demande son ami qui sentait que son ami n'allait pas bien

- Rien, je suis juste fatigué! Tu peux faire quelque chose pour moi?

- Dis moi répondit Cheikh les yeux toujours rivés sur la route

- Garde un oeil sur ma femme s'il te plait

- Ah monsieur s'inquiète pour sa femme? Répondit son ami d'un ton taquin

- Arrêtes de faire l'idiot mec, c'est normal que je m'inquiète, c'est ma femme

Son ami sourit. C'était la première qu'il l'entendait parler comme ça d'une femme depuis fort longtemps. Il faut dire que notre belle peulh avait réveillé des sentiments qui Bachir avait enfoui en lui sans s'en rendre compte.

Du côté du couple Cherif-Amy, le froid s'était installé. Cherif avait toujoursdu mal à digérer le manque de respect de sa femme. Celle ci aussi ne faisait rien pour remédier à ça. Ils ne se contentait que du strict minimum, ils n'avaient pas eu une vrai discussion comme l'aurait voulu Cherif. Mais à chaque fois qu'il essayait de lui parler, Amy commençait à hausser le ton et ça avait le don d'énerver son mari qui après quelques tentatives, a jeter l'éponge.
Ayant marre de tout cette dispute, il avait appelé sa belle mère pour la mettre au jus de ce que sa fille faisait. Mère Aicha qui recevait beaucoup d'argent à chaque fin de mois de la part de son gendre, devait vite faire quelque chose avant que ça ne toutne au vinaigre. Elle convoqua sa fille qui arrive une demi heure plutard. Après les salamalecs incessants, sa mère entra dans le vif du sujet

- Waa yaw Amy qu'est ce qui t'es passé par la tête? Ton mari m'a fait savoir que ça fait 2mois qui rien ne se passe bien entre vous et qu'à chaquefois qu'il essaie de parler avec toi tu montes sur tes grands chevaux. Yaw nitt nga dit Mère Aicha avec un visage crispé

- Yaye Cherif dafma beug yapp té doumaco nangou! Figures toi qu'il m'a giflé par ce que j'ai donné un ordre à la bonne et que j'ai remis ta coépouse à sa place. Il a refusé de me toucher alors que j'avais des besoins. Tout ceci est l'oeuvre de ces deux vipères, elles ne vont pas me laisser vivre en paix répondit elle le visage en feu

- Ah c'était donc ça! Elles sont tout simplement jalouses wayé ne t'inquiètes pas souma diougué si gnom dinagnou khamna dougnou bénn

- Yaye il faut que tu m'aides par ce qu'elles sont en train de gâcher ma vie

- Attends une seconde je reviens

Quelques minutes après Mère Aicha était de retour avec son sac et ses clés. Elles descendirent anavt de monter dans la voiture direction une destination inconnue pour la jeune femme. Elles arrivèrent dans un quartier populaire de Dakar. Pikine est une commune qui se trouvait dans la banlieue dakaroise, connue por sa pauvreté mais aussi pour sa joie de vivre. Devant une vieille maison, elles se regardèrent avant de pénétrer dedans. Mère Aicha toqua à la porte d'une chambre qui avait du zinc comme porte.

- Bissmilah dit une voix à l'intérieur de la pièce

Après avoir pris place, les yeux de Amy balayèrent la pièce avant qu'elle ne fasse une grimace de dégoût. Le local était rempli de bouteilles, de canaris, de calebasses detoutes les tailles mais dégageait aussi une odeur de fermer mélanger à de la fumée. Le vieux qui était assise devant son plateau de sable, égrainant son chapelet, gardait le silence attendait qu'elle lui dise l'objet de leur venu

- Serigne Ka! On est venu vois voir car on a un cas critique. Ma fille ici présente est marié depuis peu mais son mari ne la calcule plus depuis un moment déjà à cause de ma coépouse et de sa fille car cette dernière est mariée au petit frère de mon gendre. Elle vit toute sorte de maltraitance à cause d'elle et moi de même ma beugone nga diapalé massi rek Ka!

Le vieux l'écouta attentivement avant de hocher la tête

- Vous voulez que je fasse quoi? Demande t il au bout de quelque minutes

- Je veux qu'elle ne puisse pas enfanter répondit Amy du tic au tac

- Vous en êtes sûr? Demanda le vieux marabout

- oui serigne, Je veux aussi que mon mari me mange dans la main, à chaque fois que de désirerais quelque chose qu'il obeisse sans broncher. Je veux qu'il m'obéisse au doigt et à l'oeil  renchérit Amy

- Faites le! Je veux aussi que mon mari et ma coépouse deviennent chien et chat qu'ils ne se supportent plus appuya Mère Aicha

- Bissmilah commençons le travail

Quelques jours plutard, Bachir pouvait enfin appeler sa femme, elle lui avait manquer même s'il ne voulait pas se l'avouer. Depuis son retour en France, il était occupé soit par son entreprise ou par Alioune qui devait suivre une opération dans les plus brefs délais. Il l'appela, la gorge nouée. Elle décroche après quelques sonneries

- Allo! Dit Adama

- A..llo bégueya Bachir

- C'est qui? Demanda sa femme de nouveau

- C'est moi! Bachir

- Oui et?

Adama avait le don de gâcher les choses. Elle parlait de manière très insolente

- Comment tu vas Adama? Redemanda t il en essayant de se contenir

- Bachir qu'est ce que tu veux? Dis Adama agacé

- Je voulais juste savoir comment tu allais.

- Je vais très bien! Je m'en fou de comment tu vas bref tu me dérange

Avait elle dit avant de lui raccrocher au nez. Bachir passe sa main sur son visage pour se calmer. Sa femme voulait visiblement lui rendre la vie impossible mais tout ça était de sa faute pensa t il. On sonne à sa porte qu'il part ouvrir ne sachant pas qui était derrière la porte

Dans la peau de Bachir

Je me dirige vers la porte pour ouvrir. Oh non pas elle!

- Mamie qu'est ce que tu fais là??

Peulh bu raafetOù les histoires vivent. Découvrez maintenant