L'amour d'une mère

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La nuit était tombée depuis plusieurs heures maintenant, les étoiles brillaient dans le ciel, visibles à travers le feuillage des arbres. C'était une nuit d'été, il faisait bon et seul le vent agitait lentement les branches de la forêt.
Cependant autre chose brisait le silence nocturne cette nuit là, une mélodie. Cachée derrière un amas de ronce à l'abri des regards une jeune guerrière venait de devenir mère, chantant certe mélodie à son nouveau né.
Un chaton, tout gris, était lové contre son poitrail disparaissant presque dans la fourure rousse de sa mère, elle le couvait d'un regard brûlant d'un d'amour qu'elle ne pensait pas ressentir un jour, ce besoin de protéger un chat quitte à en mourrir, de chérir ce chaton minuscule et le couvrir d'amour chaque jour qui suivrait cette nuit, le voir grandir et devenir apprenti puis guerrier comme elle avant.

Mais cette jeune guerrière savait pourtant que cela n'arriverait pas, elle ne pouvait pas. Ce chaton n'avait pas de père, celui ci ayant tout simplement fuit à l'annonce de la grossesse. Elle était très jeune, venant à peine d'être nommée guerrière, comment son clan pourrait accepter ça? Elle était terrifiée, si même le père de son fils les avait rejetés comment le réseau du clan allait-il réagir? Ses pattes tremblaient, elle serra un peut plus son fils contre elle, profitant de ce qui serait ses seuls instant en temps que mère.

- Patte de suie, mon tout petit trésor, sache que... même si tu ne le vois pas je veillerai toujours sur toi. Je ne cesserai jamais de t'aimer, ma petite étoile.... Je serais toujours là pour toi, je te protégerai coûte que coûte, je ne laisserai personne te blesser avant que tu soit prêt à te défendre seul....je t'aime tellement...

Sa respiration était tremblante, pourtant elle ne cessa de lui murmurer mille et une promesse tout au long de la nuit, elle voulait qu'il se souvienne de sa voix, de son odeur même si elle savait qu'il n'en serait rien.
Une autre reine allait élever son fils, une autre reine jouerai avec lui et le chérirait pendant qu'elle chasserait dans la forêt, cette même forêt qui avait vu son fils naître cette nuit là, cette même forêt qui toute la nuit avait été témoins de l'amour d'une jeune mère au cœur brisé.

Quand les premiers rayons du soleil se levèrent Tornade d'automne releva la tête, il était l'heure de rentrer. Ses pattes tremblaient toujours, elle se leva difficilement, prit délicatement son fils par la peau du cou et reprit la direction du camp où les guerriers sortaient à peine de leurs tanière sans se douter de rien.

Quand elle arriva enfin au campement, ce chaton étrangé avec elle, elle ne put dire la vérité alors elle raconta l'histoire qu'elle avait préparé, celle d'une mère ayant donné vie à un unique fils, la jeune guerrière était tombée sur elle lors d'une partie de chasse au début de la nuit, la mise à bas s'était compliqué et la solitaire ne l'avait pas laissée aller chercher de l'aide. Elle n'avait pas survécu, ayant tout juste eu le temps de nommé son chaton, Suie. Les autres la crurent.

On confia le chaton à une reine qui l'emporta dans la pouponnière sous le regard de sa véritable mère qui garda le silence, ses camarades lui posèrent d'autre questions mais elle ne répondit à aucune, retournant sans sa propre tanière, ses pensées entièrement dirigée vers le chat à qui elle avait tant promis cette nuit là, cette minuscule vie qu'elle avait chérie le temps d'une nuit.

La nuit était tombée depuis plusieurs heures maintenant, les étoiles brillaient dans le ciel, visibles à travers le feuillage des arbres. C'était une nuit d'été, il faisait bon et seul le vent agitait lentement les branches de la forêt.
Cependant autre chose brisait le silence nocturne cette nuit là, une mélodie. Cette mélodie résonnait chaque soir dans le silence de la forêt, une mélodie incroyablement triste, semblable à une promesse. Cette mélodie, une jeune mère la chantait chaque soir à l'abri des regards derrière un amas de ronce, elle la chantait dans l'espoir qu'un jour quelqu'un l'entendrait et viendrait la chanter avec elle.
Elle la chantait pour qu'un jour, un chaton, aussi gris que la suie, vienne la chanter à ses côté.

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