Chapitre 16

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J'abat ma Vans droite sur la nuque de Ryan, qui tombe à terre. Un de moins. Les potes de ce dernier, avec solidarité, s'écartent de moi, les yeux écarquillés. Puis ils partent en courant. Sympa, les potes.

Je me tourne vers mes amis et mon frère.

- Je vous dois des excuses... Mais avant... Merci. Merci beaucoup.

Sur ce, je tombe dans les pommes. Bah oui quoi, j'ai plus de forces.


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J'ouvre difficilement les yeux. Il me faut dix bonnes secondes pour m'habituer à la luminosité de la pièce. Le soleil, visible par l'une des nombreuses fenêtres, laisse entrer une lumière puissante renforcée par la blancheur des murs. 

J'en tire la conclusion suivante, je suis à l'hôpital. Des bribes de souvenirs de la matinée avant laquelle je me suis évanouie me reviennent peut à peut en mémoire. 

La dispute avec Hayden au téléphone, ma lâcheté d'être partie seule alors que mes amis étaient avec moi, Ryan, ses potes, il s'apprête à me frapper, Hayden l'arrête. Lu, Raph, Eden et Lucas sont là aussi, ils sont venus m'aider alors que je les avais laissés, Hayden a dû prévenir Raph, en plus de mes amis déjà au courant, et ils étaient là, prêts à me défendre face à Ryan et son groupe, des "sportifs", moi, ma Vans droite dans la main, le choc quand elle a heurté sa nuque, lui qui tombe à genoux, évanoui, ses amis, qui, eux, le laissent tomber, seul avec "l'ennemi", mes amis qui me sourient, mon début d'excuses, puis là, plus rien. Rien. Nada. Nothing. Nichts. Niente. -Traduction: évanouissement-. 

Je me redresse sur un coude. Les craquement dans mon dos me font grimacer. Visiblement, je suis là depuis un petit bout de temps. Je constate, par une vive douleur à l'avant bras, que je suis sous perfusion. Ma robe blanche simple me tombe aux genoux. 

Une infirmière, qui s'occupait d'un autre patient dans la même salle, s'approche de moi. Elle me sourit. 

- Bonjour Sarah. Contente de voir que tu es réveillée. Tes amis et tes parents étaient très inquiets pour toi, ils passent te voir tous les matin et tous les soirs, en rentrant du lycée. Vous avez de la chance de les avoir. 

- Oui, ils sont incroyables... je baisse la tête, Depuis combien de temps je suis ici?

- Mardi matin. me répond-elle en consultant sa fiche. On peut dire que vous nous avez fait peur. 

- Et... Quel jour on est?

- Vendredi, il est... dix heures du matin. 

Mon dieu. Ca fait trois jours que je suis là?

- Je peux sortir de l'hôpital? 

- Normalement, c'était ce soir, mais je vais voir ce que je peux faire.

- Merci.

Elle me sourit encore, puis sort de la pièce. Elle revient quelques minutes plus tard, accompagnée d'un médecin. Patrick, proclame une étiquette sur sa blouse blanche.

Il prend mon rythme cardiaque, vérifie deux trois données sur mon appareil, me souris, me rend mes vêtements de la veille, je me change, et vingt minutes plus tard, je suis devant le lycée, mon sac sur le dos. J'aurais pu rester chez moi, mais il fallait que je vois mes amis. Je leur dois des excuses. 

Je pousse les grandes grilles du lycée, et entre dans le bâtiment. Un groupe de jeunes sèche. Je passe à côté d'eux. Des pas pressés me rattrapent et une main m'attrape le bras. Je me retourne. Ryan se tient devant moi, l'air désolé. Je soupire. Manquait plus que lui. 

Seventeen GameOù les histoires vivent. Découvrez maintenant