Et non, pour une fois, je ne ressemble pas à un panda. Les filles arboraient le même maquillage que moi, mais de la couleur de leur robe. Je tourne sur moi même pour faire voler la tule, mais manque de m'étaler par terre faute des escarpins dorés qu'on nous à fait enfiler.
Je ris avec les filles. On remercie les maquilleuses et sortons. Les garçons sont devant la porte.
L'échange regards devient hautement gênant quand les yeux d'Aaron passent de mon visage à ma robe, les lèvres entrouvertes. Aaron, Mehdi et Lucas, Hayden, Shawn et Raphaël se tiennent devant nous.
Shawn attrape la main de Ranim et l'attire contre son torse, l'embrassant langoureusement. Ranim s'écarte, gênée, après d'interminables secondes pendant lesquelles plus personne ne bouge. Leur couple à tenu, c'est bien. Puis Shawn est loin d'être moche.
Raphaël tchèque Baptistin, qui, la mine sombre, fait glisser trois billets dans les mains de Raph. Ca se fait pas.
Les filles commencent à s'éloigner. Je les suis mais Aaron me retient par le bras. Son souffle est chaud contre mon oreille.
- Tu es magnifique...
Je rougis et baisse la tête. Aaron semble satisfait de l'effet qu'il me fait. Je rejoins les filles d'un pas pressé. Elles ne semblent pas avoir remarqué grand chose, sauf Luce, qui me prend à part.
- Alors ma chérie, Aaron et toi?
Je rougis encore plus.
- Quoi?! Mais il n'y a rien entre nous, je...
- C'est ça. Et mon cul c'est du poulet?
Je détournais le regard. Elle reprend:
- Je m'en fous de savoir ce que ça va changer à la vie, ce que je veux connaître, c'est la raison pour laquelle tu te laisses faire si facilement. Si tu ne ressentais rien pour lui, tu lui aurais dit d'aller se faire cuire un poulpe ailleurs et on en serait débarrassé, mais tu ne fais rien.
Elle à raison, ma grande, je le sais, tout ce qu'il se passe au secteur coeur, je vais y faire un tour de temps en temps, je suis ta conscience ! Ta bouche de conscience, conscience. Pour une fois que t'as raison, il faut que ce soit au pire moment. Je soupire.
- Tu as raison. Aaron, c'est... plus qu'un ami. Au début, je n'y faisais pas attention, mais ça devient grave. Si je tombe amoureuse... Je ne peux pas me le permettre. Si ce n'est pas réciproque, je serais détruite, et puis... rien que pour le jeu, je ne peux pas être en compétition avec...
A la fin de mon monologue, je baisse les yeux. Une main me saisit le menton entre le pouce et l'index, et me redresse la tête. Ce n'est pas Lucie, mais Darcy. Elles se tiennent toute les deux côte à côte, la même expression détendue-mais-sérieuse sur le visage. Darcy prend le relai, l'air grave.
- Ca va changer quelque chose à notre amitié, à toute les trois?
Un sourire se forme sur mon visage, et je leur saute dans les bras.
- Jamais!
-;-;-;-;-;-;-PDV DARCY-;-;-;-;-;-;-
Je me ronge les doigts, stressée. Je suis seule au fond du jardin, à l'ombre d'un grand arbre, à l'écart des invités.
Le seul bruit qui brise le quasi silence de ce côté de la maison, mis-à-part la rumeur des conversations de l'autre côté du jardin, c'est les sonneries d'un appel vidéo que mon ordinateur portable, posé dans l'herbe, émet depuis une dizaine de secondes.
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Seventeen Game
General FictionSarah Collins vit à New York dans une famille plutôt aisée, et vient de fêter ses dix sept ans, et c'est peut être ce qui va changer sa vie. Au lycée Mensfield, un jeu malsain existe pour les élèves de dernière année. Les règles sont les suivantes. ...