Fiction OrelxGringe - Petit frère.

Partie 3.

« Guillaume, c'est toi ?! »

Guillaume ferma les yeux en poussant un juron en entendant la voix de sa mère s'élever de la cuisine à son entrée dans la maison. Il se dirigea donc vers cette dernière pour aller saluer sa mère, espérant qu'il n'allait pas se faire engueuler.

« Guillaume... soupira sa mère en lui lançant un regard désapprobateur et en poussant un soupire. C'est à cette heure là que tu rentres ? Tu sais bien pourtant quel jour on est... »

Guillaume fit un petit sourire désolé à sa mère puis tourna la tête en apercevant le gâteau au citron sur le plan de travail.

« C'est toi qui l'a fait ? demanda-t-il, étonné, et sa mère sourit doucement avant de venir lui ébouriffer les cheveux.

— N'essaie pas de changer de conversation, chéri. Pourquoi t'es en retard ? Tous les amis d'Aurélien sont déjà là...

— Maman... râla Guillaume en essayant d'esquiver sa mère qui semblait vouloir le décoiffer. Je suis désolé, j'ai un peu perdu la notion du temps avec les copains. Puis Claude voulait à tout prix me montrer un truc près du château et le temps qu'on revienne dans le quartier il était déjà 15h.

— Va te débarbouiller alors, lui dit sa mère d'une voix sérieuse. Et dépêche-toi, on va bientôt souhaiter un bon anniversaire à ton frère et manger le gâteau. J'espère que tu lui as trouvé un cadeau.

— Euh... Ouais... » répondit-il en faisant une petite moue coupable et il se dégagea rapidement de l'étreinte de sa mère pour monter dans sa chambre.

Il monta les escaliers quatre à quatre et poussa un long soupire de soulagement une fois la porte refermée derrière lui. Il resta adossé à cette dernière un instant, les yeux fermés et la tête rejetée en arrière, avant de se diriger vers son armoire pour se trouver des vêtements un peu plus propres. Il choisit un jean et un tee-shirt rouge, puis vérifia ses poches pour s'assurer qu'il pouvait mettre celui-là au sale. Ses doigts touchèrent alors l'objet dans sa poche et il vint l'attraper doucement. En fait Claude, son pote depuis 3 ans maintenant, l'avait amené à une petite rivière à quelques mètres du château. Il avait vu quelque chose briller à la surface de l'eau alors qu'ils la longeaient et en essayant de voir de quoi il s'agissait, il avait glissé et s'était retrouvé les pieds dans l'eau visqueuse. Heureusement il avait réussi à maintenir son équilibre durant sa chute et n'était pas tombé entièrement dans la rivière. Claude s'était effondré de rire avant de l'aider à remonter sur la berge alors qu'il lui criait dessus pour qu'il arrête de se moquer de lui et en remontant, il avait soupiré de désespoir en voyant l'état de son pantalon. Mais il avait réussit à attraper l'objet qui brillait à la surface de l'eau, accroché à une branche d'arbre, et l'avait porté à ses yeux pour l'observer. C'était un collier doré avec un petit soleil comme pendentif. Rien de fou. Il avait d'ailleurs failli le jeter dans l'eau pour s'en débarrasser, déçu de sa trouvaille, quand il avait alors pensé à Aurélien. Il détestait l'avouer mais... il devait bien avouer que lorsque le plus petit riait, son sourire aussi lumineux que l'astre qui brillait dans le ciel, il lui faisait quelques fois penser à un petit soleil. Alors Guillaume l'avait mis dans sa poche, sans prendre le temps de le montrer à Claude, et s'était soudainement rappelé de l'anniversaire du plus petit chez lui. Il était en retard. Il avait eu peur de se faire engueuler par ses parents mais sa mère n'avait pas semblé remarquer l'état de son pantalon, concentrée comme elle était à s'occuper des préparatifs de l'anniversaire.

Guillaume entendit alors des rires provenant du petit jardin derrière la maison et se dirigea vers la fenêtre pour y jeter un coup d'œil. Il aperçut des enfants de l'âge d'Aurélien se courir après et vit le plus petit sourire distraitement en regardant la scène, son père à ses côtés. Celui-ci semblait lui parler, une main dans son dos, et il vit Aurélien hocher la tête avant de faire un câlin à son père et de rejoindre les autres enfants, afin de jouer avec eux. Guillaume fronça les sourcils en le voyant sourire ainsi et se recula de la fenêtre, en maugréant :