Fiction OrelxGringe - Petit frère.

Partie 9.

Un mois plus tard :

Guillaume fit mine de bailler et sourit à ses parents qui s'étaient tournés vers lui afin de leur dire bonne nuit.

« Je suis crevé, je monte me coucher.

— Bonne nuit, mon grand, lui sourit sa mère doucement.

— Bonne nuit, Guillaume. »

Son père lui sourit chaleureusement et Guillaume leur sourit en retour, avant de se diriger vers les escaliers. En vérité, il avait seulement envie de voir Aurélien. C'est pour ça qu'il avait fait semblant d'être fatigué. Ne serait-ce que cinq minutes, le temps de l'observer un instant dormir, il avait envie de le voir. Le plus jeune était directement  monté se coucher après le repas, expliquant qu'il était fatigué. Guillaume avait été un peu déçu, comprenant ainsi que ce soir il ne pourrait pas se fondre dans sa chaleur alors qu'ils regardaient la télévision avec leurs parents côte à côte. Depuis que Guillaume commençait à accepter ses sentiments pour Aurélien, il essayait par tous les moyens de passer le plus de temps possible en sa compagnie. Des fois, il l'aidait à faire ses devoirs, le plus jeune étant encore en troisième alors que lui était déjà en première. Il laissait alors son genoux frôler celui du plus jeune sans rien dire et Aurélien ne semblait pas s'en apercevoir non plus. Il adorait jouer aux jeux vidéos avec lui, lui apprenant toutes ces attaques secrètes qu'il avait appris avec le temps. Ils s'asseyaient alors tous les deux côte à côte et, encore une fois, Guillaume se fondait dans sa chaleur, ayant tout le mal du monde à se concentrer sur la partie devant lui. Chaque soir avant d'aller se coucher, il passait la tête par la porte de la chambre du plus jeune et vérifiait qu'il dormait bien.

Il avait essayé de trouver de qui Aurélien était amoureux mais en vain. Il avait menacé Claude de lui dire mais celui-ci n'avait pas voulu lâcher le morceau, l'énervant au plus haut point. Claude lui souriait à chaque fois qu'il tentait d'amener le sujet d'un air qui voulait dire Tu sauras pas, mon pote et une fois, quand il lui avait crié à bout de nerf Mais pourquoi toi t'es au courant et pas moi, putain ! Claude avait simplement haussé les épaules en répondant d'un air impassible Bah, c'est plutôt logique en fait. Depuis ce jour-là, il se demandait ce que Claude voulait dire par là. Est-ce que c'était une pique destinée à lui faire comprendre que Claude avait une relation beaucoup plus intime avec Aurélien alors que c'était lui son grand-frère ? Ou bien, pire encore, est-ce que cela signifiait que c'était tout simplement Claude de qui Aurélien était amoureux ? Guillaume s'était injurié mentalement après avoir pensé cela, se demandant alors d'où il sortait des idées aussi farfelues. Il était vraiment au fond du trou.

Quand il arriva à l'étage, il se dirigea vers la chambre d'Aurélien et posa la main sur la clenche de la porte, le cœur battant. Il avait hâte de voir Aurélien alors qu'il l'avait vu pour la dernière fois à peine deux heures plus tôt et il se rendit compte à quel point il était devenu accro au plus jeune. Il ouvrit donc la porte et se dirigea vers le lit d'Aurélien pour s'asseoir sur le rebord de celui-ci, afin de l'observer dormir calmement. Mais quand il s'approcha du lit ce soir-là, il entendit des petits gémissements étouffés sortir de dessous les draps et Guillaume s'avança prudemment jusqu'au plus jeune. Il arrivait à le voir parfaitement bien grâce aux rayons de la lune qui éclairaient doucement son visage et vit avec confusion à quel point il semblait peiner à respirer normalement. Il avait une jambe en dehors des draps et Guillaume le vit alors attraper brusquement le drap sur lequel il dormait.

« Eh, Orel... Tout va bien, qu'est-ce qu'il t'arrive ? » dit-il en enjambant précipitamment le lit pour pouvoir l'approcher.

Il vit à quel points les traits du plus jeune semblaient tendus, loin de son air apaisé habituel, et il chercha à toucher son visage pour le calmer :