Soulmate : À La Recherche De Moi-même

Chapter XVIII : Le projet

Suis-je en plein cauchemar ou est-ce un effet secondaire de la drogue d'entendre des choses aussi insensées ? C'est tout bonnement ridicule. Il se fout littéralement de ma personne. Pourquoi suis-je encore là à le fixer alors que je sais pertinemment qu'il ment ? J'ai envie de protester, de lui arracher ce sourire hypocrite mais les mots ne veulent pas sortir. Je reste muet comme une pipe. Je n'arrive même pas à exprimer ma colère, je reste simplement ébahi devant lui alors qu'il affiche un air satisfait.

"Ne fais pas cette tête mon chaton. Je peux comprendre que ce soit un choc mais c'est la pure vérité."

Ses mots résonnent très loin dans mon esprit embrouillé. Je ne comprends rien du tout. Qu'est-ce que je viens de lire exactement ? Tout est faux, pas vrai ? Je dois m'éloigner de cette personne car il me veut simplement du mal. Pourtant, je suis incapable de fuir où que ce soit.

Tout est ridicule.

"Vous... vous mentez ! Sachez que si c'est une blague, je la trouve pas drôle !"

"Une blague ?"

Il prend un air sérieux et se lève soudainement pour venir s'accroupir à mon niveau et me prend les feuilles des mains.

"Tu penses que j'ai attendu dix-huit ans pour te faire une blague ?"

Notre proximité me dérange fortement mais je suis incapable de bouger. Tous mes membres ont cessés de fonctionner, je suis pétrifié par la peur et le désarroi. C'est comme s'il avait une emprise sur mon esprit.

"Vous dîtes n'importe quoi. Vous n'êtes pas mon oncle, je vous ai jamais vu. Si c'était vrai, mes parents m'auraient parlé de vous."

Il soupire avant de secouer la tête me faisant profiter de cette odeur insupportable de cigarette.

"Vois-tu Wonwoo, dans la vie les relations familiales sont rarement ce qu'on croit. Il y a des secrets qui ne sont pas facile à dire et certains préfèrent se taire définitivement. Malheureusement pour toi, tu ne fais pas partie des exceptions."

Quel genre de sornettes blablate-t-il encore ?

Il commence sérieusement à me taper sur les nerfs. S'il se croit drôle, je le frapperai bien pour lui remettre les idées en place.

"Ça suffit, finis-je par hurler, lui balançant son dossier dans la figure, "prenez donc ça et allez vous faire voir. Vous ne dites que de la merde depuis que je suis arrivé. Attendez un peu que la police me retrouve, vous allez finir en prison à pourrir pour le reste de votre misérable vie !"

Il me fixe juste et puis explose subitement de dire.

"J'aurais dû me douter que tu serais dans le dénie. Écoute gamin, que tu le veuilles ou non, ce que tu viens de lire est ta vraie histoire. Je suis désolé de te l'apprendre comme ça. Si tu veux, je peux te raconter l'authentique histoire de ta naissance."

"Taisez-vous ! J'ai pas envie d'écouter vos conneries plus longtemps, laissez-moi partir !"

"Ouvre grand tes oreilles parce que je vais quand même te la raconter."

Qu'est-ce qu'il ne comprend pas dans "je n'ai pas envie d'écouter vos conneries ?"

Je dois trouver un moyen de sortir d'ici et vite. Mais comment ? Je suis coincé et j'ignore où je suis.

Suis-je encore dans la ville ou même dans le pays ?

"Je peux te révéler quelque chose sur toi qui prouve que je ne mens pas et que je suis ton oncle."