Chapitre 3

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Chapitre 3

Ddaeng commence à s'agiter quand je remplie sa gamelle de ses croquettes. Je la pose en souriant au sol, le doigt levé. Ddaeng s'asseoit immédiatement devant sa nourriture et attend mon accord. Je baisse le petit doigt et il commence à manger tel le gros goinfre qu'il est.

- Heureusement que je t'ai bien dressé, hein ?

Je n'ai que pour réponse ses dents qui claquent pour machouiller ses croquettes. Je rigole légèrement et me laisse tomber devant mon ordinateur, mon yaourt à boire dans la main. Je le sirote tranquillement pendant que je finis de préparer mes révisons pour mon prochain examen. D'une main experte, je tape sur mon clavier pendant que l'autre appuie pour faire remonter dans la paille le jus. Je préfère m'avancer dans mes révisions, vu que je risque de perdre ma bourse si jamais je finis par avoir une mauvaise note. Autant s'y préparer.

Je regarde l'heure après un moment passé sur mon ordi à ranger mes dossiers quand un appel entrant s'affiche sur mon écran. La vieille tête de Madame Park s'affiche et je rigole en décrochant.

- Allô ?

- Qu'est-ce qui te fais rire ?

Avec sa voix réprobatrice, je pince les lèvres et gonfle les joues.

- Rien du tout, je souffle.

- Bien.

Je sais qu'elle fait ça pour m'embêter mais à chaque fois j'ai l'impression de me retrouver à l'orphelinat en train de me faire gronder.

- Pourquoi tu m'appelles, je reprends.

- J'ai besoin d'un nouveau téléphone et il n'y a qu'une jeune femme en plein épanouissement qui peut m'aider à en trouver un « à la mode ».

Je l'imagine faire des guillemets avec ses doigts et sourit.

- Pas de problème, je dois juste finir quelque chose. Tu veux qu'on se retrouve où ?

- Attends-moi au café où nous nous retrouvons, on ira à pieds pour le reste.

J'hoche de la tête comme si elle pouvait me voir et termine :

- A toute alors !

Je raccroche et pose mon portable. Mes doigts tapent rapidement sur le clavier et je finis enfin mon rangement. Ma clé est maintenant parfaitement bien rangée et prête à être utilisée pour les révisions que j'ai prévue demain. A son tour, je ferme mon ordinateur portable et m'habille : parce que oui, qui reste habillé chez soi quand on peut travailler en pyjama ? Personne que je connaisse.

Enfin je ne connais personne. En y repensant sérieusement, je n'ai pas beaucoup d'amis : seuls quelques enfants du parc et de l'hôpital sont mes amis. Peut être qu'on me traite d'asociale autour de moi.. Heureusement que Madame Park et moi nous sommes rapprochées depuis.

Je jette mon petit gobelet terminé et jette un œil à Ddaeng qui a lui aussi finit sa gamelle. Il aboie, agitant la queue et je le sermonne.

- Chut Ddaeng ! Le voisin va encore venir râler à propos de tes aboiements.

Il couine et part chercher quelque chose. Sa laisse vient à moi pendant que j'enfile une veste assez grande pour me protéger du vent d'aujourd'hui vu comment ça heurte ma fenêtre depuis ce matin. Je la lui prends en souriant et n'oublie pas mon téléphone. Je range mon ordinateur portable, on ne sait jamais, ainsi que mes cours. Je glisse une balle en caoutchouc dans mon sac et enfile mes chaussures. Je finis par accrocher la laisse au collier de Ddaeng et nous sortons.

A peine ai-je passé la porte et fermé à clé que celle de mon voisin s'ouvre et j'ouvre grands les yeux comme des billes. Je retire mes clés après avoir vérifié qu'elle était bien fermée et m'active dans les escaliers quand Ddaeng commence à aboyer. C'est bien ma veine.

Suga's Crazy GirlWhere stories live. Discover now