Just love (anciennement toi + moi)

Chapitre 2 - Dylan

Revenir à Bruxelles est un dépaysement total. Comparé à New-York, cette grande ville bruxelloise est minuscule à côté.

Peu importe le lieu où je me trouve, j'ai toujours besoin d'un peu de temps pour m'accoutumer.

Ce n'est pas la première fois que je voyage, j'y suis même habitué. Irlandais et Américain, mes parents ont choisi de vivre en Belgique. J'ignore la raison. Je sais que ma mère se plaît partout, peu importe où elle se trouve.

Je reviens après un an de l'étranger. Je termine mon année pour mon master, et puis... Je ne sais pas si je reste ou si je repars à New-York où est le QG de l'entreprise familiale. Je dois reprendre les rênes. Mon père n'étant plus là, je suis l'héritier, je me dois de faire face à mes responsabilités qui malheureusement, sont très lourdes à porter.

Je chasse ces sombres pensées et souris en rejoignant mon ami qui m'attend. Etonnant qu'il soit debout à six heures du matin ! Sa copine doit savoir comment s'y prendre. Ce n'est un secret pour personne, Luc n'est pas du matin !

—Salut, vieux !

—J'étais pas certain que tu sois là, plaisanté-je tout en échangeant une poignée de main avec lui.

—Je sais me lever aux aurores quand c'est nécessaire.

—D'ailleurs, je ne sais pas pourquoi tu m'as donné rendez-vous si tôt !

—Plus simple pour discuter. Pas que je veuille cacher quoi que ce soit à nos potes, mais je sais que ça a été une année difficile pour toi.

—Merci pour ta sollicitude.

—Si tu as besoin de quoi que ce soit, tu sais que je suis là.

—Oui, je sais.

Luc a toujours été le premier à se mettre en quatre pour ses amis. Je le connais depuis les secondaires et il n'a pas changé au fil des années. Sérieux, intelligent, le cœur sur la main, il est dans la catégorie des mecs bien.

C'est le cas pour Travis aussi, évidemment, mais c'est différent. Leurs personnalités le sont.

Tout en discutant, nous traversons le campus et il m'annonce qu'on arrive au Bâtiment E. Je ne suis pas surpris qu'il soit ouvert, certain sportif s'entraîne très tôt.

—Et donc, tu ne t'es toujours pas remis à la compétition ?

—Non, je ne vise pas les championnats. Je continue seulement pour m'amuser et parce que j'aime ça.

—Tu n'es pas ambitieux.

—Je le suis ailleurs. Je suis sur un projet, un très gros projet.

On s'arrête sur une double porte dont la droite est ouverte et je le dévisage. Il me sourit. Ses yeux pétillent. Oh bordel, il est sérieux ! On dirait même que ce qu'il entreprend le captive. Il est déterminé. Je le connais assez pour deviner qu'il ne fait jamais rien au hasard.

—Je peux en savoir plus ?

—Pas pour l'instant. C'est trop tôt. Je t'en dirais davantage quand j'aurais vraiment quelque chose de concret entre les mains.

—OK. Tu as vraiment attisé ma curiosité !

On se sourit, puis, mon attention est attirée par des mouvements à l'intérieur de la pièce. Il y a trois gymnastes en tout, dont une qui m'attire plus que les autres. Elle s'entraîne sur un tapis.

Mon pouls s'affole. Je ne peux plus quitter mon attention de cette fille qui bouge en faisant tourner un long ruban autour d'elle avec grâce dans des mouvements amples et précis.