Just love (anciennement toi + moi)

Chapitre 5 - Cassidie

Il est tard quand je rentre de mon cours de danse. Trois jours se sont écoulés depuis que j'ai commencé à parler avec Dylan. Il a tenté de me faire un signe de loin alors que j'étais en présence de Cara, j'ai fait comme si je ne l'avais pas vu. Ce n'est vraiment pas le bon plan de lui parler ou lui faire signe devant Cara ! A coup sûr, elle me prendrait la tête avec ça. Elle parle déjà constamment de lui... Il est à elle, il ne voit qu'elle, etcetera...

Elle n'a pas arrêté de me joindre durant toute la soirée, pour me concentrer, j'ai fini par couper mon téléphone. Elle sait pourtant que quand je suis à mon cours de danse, elle ne doit pas me déranger !

En m'approchant de ma résidence, j'aperçois Cara qui fait le pied de grue. Elle semble furibonde. Géniale ! Il ne manquait plus que ça... J'aurais dû m'en douter qu'elle ne lâcherait pas l'affaire si facilement.

Elle se dirige vers moi et on s'arrête l'une en face de l'autre. Elle pose les mains sur ses hanches et me fusille. Je sens la crise arriver... Du Cara tout craché lorsqu'elle est frustrée !

— Comment as-tu osé filtrer mes appels et ne pas répondre à mes messages ? crie-t-elle.

— Ce n'est pas la peine de s'emballer pour si peu, soupiré-je.

— Pour si peu ? répète-t-elle en haussant le ton, non mais tu te fous de ma gueule ?

— Oh ça va, c'est bon ! J'étais à mon cours de danse et tu le sais très bien ! Tu pouvais bien te passer un peu de moi, non ?

Je m'énerve que très rarement, mais là, elle exagère ! Je suis gentille, mais il ne faut pas trop abuser non plus.

— Tu t'énerves contre moi alors que c'est toi qui es en tort ? s'énerve-t-elle. Mais tu ne manques pas de culot ! Et ce n'est pas parce que tu es à ton cours débile que tu peux m'écarter comme tu l'as fait !

— Ça suffit ! Tu n'aimes peut-être pas ce que je fais, mais ça ne te donne pas le droit de rabaisser ce que je fais. Et maintenant que tu es là devant moi, et bien, dis-moi ce qui était si urgent !

— Je voulais tes notes en économie...

Elle croise les bras sur sa poitrine, tourne sa tête sur le côté et boude. J'écarquille les yeux. Non mais je rêve ! Tout ce foin pour des notes ? Je n'ai même pas commencé ce travail ! Elle mériterait que je l'étrangle, sérieusement !

— Mes notes..., chuchoté-je, toujours abasourdie.

— Ben oui, je n'ai pas le temps de travailler dessus !

— Je n'ai pas encore commencé de bosser dessus.

Je m'avance et la laisse derrière moi. Je pourrais lui dire le fond de ma pensée, qu'elle fait tout un cinéma pour rien et pour un fichu travail ! Mais je suis lasse, je n'ai pas envie de répliquer quoi que ce soit.

— Tu te fous de moi là ? crie-t-elle encore.

— Non ! fis-je en me retournant, élevant un peu la voix à mon tour. Je n'ai pas encore eu le temps !

Je pourrais rajouter qu'au lieu de me prendre la tête et me harceler toute l'après-midi comme elle l'a fait, elle aurait pu travailler sur notre travail d'économie à rendre pour lundi, mais je m'abstiens. À quoi ça sert de toute façon ? À rien.

— Et je fais quoi moi ? continue-t-elle, de plus en plus furibonde.

— Je le ferai pour toi, ça te va ? m'énervé-je.

Je la laisse en plan, j'en ai assez entendu. J'aurais pu très bien lui dire de le faire elle-même, mais encore une fois je rends les armes et claque la porte de mon immeuble, lui montrant par là qu'elle doit arrêter de me prendre la tête pour si peu de chose. Je lui ferais son foutu travail, comme ça, elle sera contente et me foutra enfin la paix !