Just love (anciennement toi + moi)

Chapitre 4 - Dylan

En fin de soirée, je ramène Manon chez elle avant de me rendre chez moi, dans la demeure familiale. Ma copine vit encore chez ses parents qui habitent non loin du campus.

Ma mère vit seule, avec quelques domestiques à son service. Depuis plus d'un an, je n'aime pas la délaissé. Je ne le supportais déjà pas avant, mais depuis le décès de mon père, je la couve davantage.

Elle a fait face au drame qui a frappé notre famille avec dignité, mais cela l'a affecté. Quoi de plus normal, elle aimait mon paternel plus que tout au monde. Moi aussi, je l'adorais. Sa disparition a laissé un vide qu'on a du mal à combler.

On s'est rendu ensemble à New-York pour les affaires professionnelles de mon père et le groupe. Elle m'a aidé, dirigé. Heureusement que j'en connaissais déjà un rayon, ayant été formé par mon père lors de stages.

Ma mère, Eléonore, est une femme douce, gentil, avec du caractère néanmoins. Jamais elle ne s'est laissé dominer par qui que ce soit et mon père l'a toujours vénéré. Moi aussi. Elle n'est pas soumise et s'évertue à trouver toujours des arrangements pour tout le monde. Elle déteste les conflits et qu'on se joue des personnes qu'elle aime.

J'entre par le garage de la villa et me fait aussi silencieux qu'une souris. Cependant, la lumière du salon m'attire et je m'y dirige. Ma mère est encore réveillé, assise dans un fauteuil, un plaid autour d'elle. Même s'il fait encore beau, elle aime se créer un cocon bien chaud.

— Bonsoir Dylan.

— Maman, tu ne dors pas à cette heure-ci ?

—Je n'y arrive pas, je ne me fais pas au changement de pays aussi facilement que toi.

—Je comprends.

—Que fais-tu ici ? Il est tard.

—Je voulais m'assurer que tout allais bien pour toi et être là à ton réveil demain matin.

—Tu es un amour, mais tu ne dois pas t'inquiéter pour moi de la sorte. Je vais bien. Approche, mon fils.

Elle me tend la main. Je m'avance, prend ses doigts dans les miens que je presse puis m'assied à côté d'elle.

—Tu ne dois pas te concentrer sur moi, mes tes études. Tu dois finir ton cursus et prendre une décision.

—J'en suis conscient, mais tu es toute aussi importante pour moi.

—Je sais, mais tu n'as pas d'inquiétude à avoir.

—Tu as pu te dégoter tout le personnel dont tu as besoin ?

—Il me manque une femme de ménage, j'ai passé une annonce, une jeune demoiselle y a répondu. Je vais la rencontrer.

—Tu es sûre que tu ne veux pas quelqu'un d'expérience ?

—L'expérience se forge avec l'âge et la pratique.

Je souris, car elle a toujours dit cela. Et elle a raison.

—Va dormir, tu te lèves tôt demain.

—Bonne nuit, maman. Et toi aussi, repose-toi.

J'embrasse sa joue, me lève puis me dirige vers ma chambre.

Même si je suis en colocation avec Travis, revenir dans ma maison, y passer des nuits ne me dérange pas. Evidemment, ce serait plus facile si je restais sur le campus la semaine, mais je veux être présent le plus possible pour ma mère.

Elle n'a plus que moi à présent.

***

Il est très tôt lorsque je regagne le couloir de mon appartement. Cela ne me dérange pas de me lever aux aurores, j'ai déjà fait pire, et puis, je suis habitué.