Chapitre 9

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PDV Livaï

Je pousse la porte massive du bureau lentement. Je rentre tête baissée et me dirige vers son bureau. Je laisse la porte légèrement entrouverte, inconsciemment, comme quoi je veux vraiment m'enfuir d'ici le plus vite possible. Je sais qu'il sourit... Je le sens. Je m'arrête un peu avant sa table, j'entends qu'il se lève, je suis paralysé, je ne peux rien faire, j'ai peur. Je sens mon cœur s'accélérer plus ses pas se rapprochent. Il prend un malin plaisir à marcher lentement faisant claquer ses semelles contre le parquet sombre de la pièce. Plus de bruit, ses pieds sont maintenant dans mon champs de visions et soudain je sens son pouce et son index venir saisir mon menton pour me forcer à lever la tête dans sa direction. Je tremble de tout mon être. J'ose un court instant le regarder dans les yeux, je n'aurais pas dû... Il y avait tellement de sadisme, de colère et surtout de moquerie... Mais ce dont j'avais le plus peur était sa réaction, j'avais oser relever les yeux et je sais très bien quel prix cela va me coûter. Pour lui c'est un acte de rébellion et il ne supporte pas ça. Mon corps, prit alors d'un tel stresse, ne parvient plus à me soutenir et je m'écroule au sol haletant... Il rit maintenant à gorge ouverte et je sais que je dois partir, et vite. Je réussis alors à me relever et tente désespérément d'atteindre la porte mais soudain une forte poigne m'attrape les cheveux et me tire en arrière, je lâche un couinement de douleur ce qui ne fait qu'accentuer son rire. Je le sens alors se coller à moi et passer son autre main autour de mon cou avant d'exercer une légère pression, dernière qui ne fait que se resserrer jusqu'à presque m'étouffer. Je tente désespérément de me défaire de sa prise, en me débattant et en essayant de retirer sa poigne avec mes mains, mais il en profite pour se diriger vers le canapé en cuire brun situé à gauche de son bureau. Il me plaque alors ventre contre le canapé et vient me chuchoter à l'oreille :

- Alors mocheté on tente de partir à ce que j'ai entendu...

- A-arrête Er-Eren je resp-...ire p-plus...

- Mais c'est qu'en plus d'être parti tu oses parler sans que je t'ai donné l'autorisation ? Tu sais ce que cela coûte non ?

Il rit maintenant jaune et il dirige sa main vers ma ceinture. Je peux maintenant respirer mais il me maintient toujours contre le sofa et je panique encore plus lorsque je le sens l'ouvrir. Je ne veux pas que ça recommence, pas encore !

- Arrête ! Eren a-arrête ! D-désolé ! Je s-suis désolé !

Je venais de lui hurler d'arrêter et sa réaction ne se fit pas attendre : il m'enfonce la tête dans les coussins. Je me débat de tout mon être. Je pleure maintenant à chaudes larmes... Erwin où es-tu ? Tu m'avais promis que rien ne m'arriverait ! Je te faisais confiance en tu n'es pas là... Me retrouvant seul je tente alors désespérément de me préparer mentalement à ce qui va suivre quand, soudain, j'entends Eren jurer :

- Bordel de m...

Je le sens se faire arracher de moi et lorsque je me retourne je vois Erwin le... le ruer de coups ?! Je reste dans un premier temps abasourdi... alors il ne m'a pas abandonné ? Il est venu me sauver ? Il tient vraiment à moi ? Mais je sors de mon état de transe lorsque je vois du... du sang au sol ?! Je me précipite alors vers Erwin.

- Erwin arrête !

Il ne m'écoute pas alors je m'accroche à son dos et c'est à ce moment qu'il stoppe tout mouvement et se retourne vers moi avant de venir me serrer dans ses bras chauds et musclés et de me chuchoter :

- Je suis tellement désolé Livaï mais il le fallait, tout va bien maintenant... 

Je ne répond rien et je passe alors mes jambes autour de ses hanches, il me porte et nous partons de ce bureau, je jetai un coup d'œil rapide à Eren il était par terre crachant rouge, le nez et la mâchoire en sang. Mais alors que nous allions sortir de la pièce sa voix s'élève dans celle-ci :

[Eruri] ResetOù les histoires vivent. Découvrez maintenant