Il a disparu comme il est arrivé; entouré d'une aura de brouillard et de mystère.
Jamais plus je n'ai entendu parler de lui, l'ami de mon père, celui qui m'avais initiée à la guitare et avait laissé sur moi une empreinte indélébile, celle de la mus...
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"Tell my friends I'm gone, it's true I've past on now To the eyes of a dark, lost blue"
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Vers neuf heures trente, Nigel, Daisy et moi quittons enfin le mobile-home dans le bus VW.
Daisy m'explique qu'une de leur amie proche, Carol, s'est portée volontaire, après que Daisy lui aie parlé de mon "extraordinaire et courageux voyage", pour m'escorter jusqu'à ma prochaine escale: Le Coyote-Spirit, un bar de bikers.
Je ne sais pas vraiment à quoi m'attendre, mais je lui fais confiance.
"- Elle a directement pensé à cet endroit quand on lui a expliqué que tu jouais de la guitare et que tu chantais... Nigel et moi on ne connais pas vraiment, mais selon elle c'est l'endroit idéal." M'explique Daisy alors qu'on trace direction le "Buckshot Betty's Restaurant cafe", à Beaver Creek, où l'amie de Daisy et Nigel m'attend, selon eux.
Le trajet me parait étonnement rapide comparé aux kilomètres de routes que j'ai déjà avalées depuis mon départ d'Anchorage.
Le Buckshot Betty's Restaurant est d'un style rustique industriel, décoré par des objets mélangés entre fer et bois.
L'établissement est installé au bord d'une route lui aussi, et je me laisse séduire par la devanture après que Daisy et Nigel se soient parqués.
A l'intérieur, une musique country avec un banjo endiablé résonne en fond, tandis que des serveuses zigzaguent entre les tables pour servir des petits déjeuners et des cafés.
Je suit timidement Nigel et Daisy jusqu'au comptoir, où ils commandent trois petits déjeuners avant même que j'aie pu protester.
Alors que mes yeux se perdent dans les centaines de photos placardées au mur et au dessus du bar, illustrant des portraits de familles en noir et blanc posant fièrement devant leur ferme, les odeurs des cuisines, que j'aperçois par la petite ouverture de bois donnant sur le côté du bar, me parviennent.
