Chapitre 22

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Non, je ne peux pas y aller ! Je ne peux pas la consoler ! Je ne peux pas sortir d'ici ! Je ne peux pas ! Je suis désolée, crois-moi... Je suis désolée... J'aimerais sincèrement sécher tes larmes faire s'évaporer tes sanglots, j'aimerais prendre ta douleur. Mais, je ne peux pas ! Je suis désolée... Je n'ai pas la force d'affronter ton regard. Je ne peux affronter ta douleur, en affrontant la mienne. Car oui, entendre ce que je viens d'entendre me déchire. Tu ne peux pas savoir à quel point j'ai mal. Et crois-moi que je ne veux pas ressentir ça ! Depuis le début je suis liée à toi ! Depuis le début ! Je ne veux pas de lien avec toi ! Je savais que te parler me poserait des problèmes, je l'avais dit ! Je le savais ! Mais, je n'ai pu faire en sorte de ne pas croiser nos chemins ! Je te déteste pour me faire ressentir cette douleur dans la poitrine ! Je ne comprends plus rien ! J'ai beau essayer de savoir pourquoi tes blessures m'affectent, je ne comprends pas. Cette terrible nouvelle me fait si mal ! J'avais des soupçons mais je crois bien que je me forçais à les nier. Je ne veux plus rien avoir à faire avec toi. Tu me fais mal... Tellement mal... Je t'en veux à toi de me prendre du temps. Je t'en veux de me faire souffrir ! Combien de fois j'ai pleuré par ta faute ?! Juste dis-le moi, combien de fois ? Et, combien de fois je continuerai de pleurer par ta faute ?! Tu me fais souffrir ! Encore et encore... Je ne veux plus avoir affaire avec toi... Je ne veux pas... Je me sens minable... Je me sens si faible... Pourquoi tu me rends si faible ? Pourquoi...? Je ne veux plus pleurer... Je ne veux plus être blessée... Pourquoi ça continue ? Mes larmes ne cesseront donc jamais de couler par ta faute ?

Je suis écroulée par terre... C'est les deux genoux à terre, la tête contre la porte, les poings serrés que je suis en larmes... Je ne peux m'empêcher de pleurer... J'ai si mal au cœur, j'ai la gorge serré, la mâchoire crispée. Mon cerveau ne comprend plus rien. Il y a tellement de choses qui s'emmêlent dans mon crâne. Je suis épuisée, fatiguée... Pourquoi suis-je obligée de souffrir à ce point à cause d'une personne qui n'est d'autre qu'une grosse salope ?! Pourquoi ?  Pourquoi ma vie doit être si compliquée ? Je ne voulais qu'une chose dans ma vie et cette chose était d'être tranquille... Je voulais être au calme mais avec toi ce n'est pas possible... Je veux partir loin, très loin. Laissez-moi m'évader loin de cette douleur ! Je ne veux plus la ressentir ! Faites-la disparaître ! Je te déteste ! Pour ce que tu me fais devenir je te déteste ! Je te déteste pour tout ! Je te déteste pour ce que tu as fait ! Le pire dans tout ça c'est que j'en veux à toi ! Je n'en veux même pas à Dahyun mais bel et bien à toi !

J'entends tes pleures incessants... Apparemment tu ne vas pas bouger. J'aimerais rester ici enfermée afin que personne ne me voit aussi déstabilisée mais je n'ai d'autre choix que de passer devant toi... Je t'en supplie, ne me regarde surtout pas ! Je ne veux ni te parler, ni croiser ton regard... Les cours vont reprendre et j'aimerais retourner en cours afin de ne pas avoir de problème avec ma mère. Tu ne veux pas bouger que je puisse partir ? S'il te plaît... Ne relève toujours pas la tête vers moi...
Je me relève difficilement, le poids de mon corps est trop lourd à porter pour mes jambes. Je m'appuie aux murs pour rester en équilibre... Je me sens minable à cause de toi, salope ! Tu m'as volé mon assurance !
Je te déteste. Je pleure encore... Il y a toujours ces foutues larmes qui roulent sur mes joues. Je te déteste !
Il faut que je sorte d'ici sans croiser personne... Ok... Je prends une inspiration même si mon état ne me permet pas de le faire... Ne me regarde pas ! J'ouvre la porte et fuis le plus rapidement possible ton être. Je jette un regard furtif en ta direction pour guetter ton état. Mon cœur se serre quand je te vois enfermée sur toi-même, la tête entre les jambes et les mains dans tes cheveux. Je ne sais pas pourquoi je m'arrête de marcher... Je me sens bête à te regarder dans un moment de faiblesse. Mais, il n'y a que moi qui ai pu voir un énorme sourire apparaître après tant de larmes versées.

Kiss My Ass // SaTzuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant