Siryne sourit.
Elle porte son habituel nœud rose dans les cheveux.
Ce n'est qu'un couverture mais pas grave haha.
Salue, soit polie.
Côtoie, soit gentille.
Supporte, soit parfaite.
Offre leur ce qu'ils attendent.
Tu n'sais même plus qui tu es, Siryne n'est pas toi.
Tu n'es qu'une âme errante qui habite une autre machine en action.
Tu n'es qu'un esprit perdu qui a décidé de prendre possession de ce corps, même si c'est provisoire.
Alors tu joues l'jeu.
T'fais comme si tu t'y intéressais, à leurs peines futiles.
T'aimerais retourner en coulisse mais attends, la scène a à peine commencé.
Te cache pas derrière les rideaux, tu finirais comme ces pâles spectateurs.
Seuls, qui applaudissent machinalement.
D'autres corps vides.
Au mieux tu te retrouveras à faire les lumières.
À éclairer la vie des autres.
Ou à nettoyer le parquet
Des traces de pas qui ne sont pas les tiens.
Mais surtout, ne soit pas de ceux qui ferment les rideaux.
Ceux qui cachent les acteurs à la fin.
Ceux qui ne font pas partie de la pièce.
Ceux qui la terminent plus qu'ils ne la démarrent.
Ceux qui sourient au parquet d'un air amer
Et qui s'aveuglent à fixer les lumières d'l'envie
Et qui s'éblouissent à r'garder les lumières d'la vie.
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Historia Corta[𝐧𝐨𝐮𝐯𝐞𝐥𝐥𝐞] Des cris désabusés, un monde flou sur une scène, des pluies colériques et une feuille de papier saturée. 𝐩𝐡𝐨𝐭𝐨𝐠𝐫𝐚𝐩𝐡𝐢𝐞 : Vivian Maier