Herrialde

I. BREAK ME OUT

"I won't suffer, be broken, get tired, or wasted

Surrender to nothing, or give up what I

Started and stopped it, from end to beginning

A new day is coming, and I am ...."

La sonnerie s'arrêta. La jeune fille à moitié endormie, recouverte de sa couette, balança la source de son réveil brutal le plus loin possible d'elle. Après l'avoir coupé.

— Sais-tu qu'un téléphone coûte cher ?

Elle grogna, refusant d'ouvrir les yeux. Mais ceci n'arrêta pas l'intrus dans son élan.

— L'éloigner de toi ne changera pas grand-chose ?

— Sais-tu, toi, que tu ne devrais pas entrer dans ma chambre sans permission ? lança-t-elle émergeant enfin de son sommeil et énervée.

Sa chambre était plongée dans le noir, seuls quelques rayons de soleil filtraient à travers les volets des fenêtres. L'empêchant, ainsi, de distinguer où se trouvait exactement l'intrus sur son territoire, qui ne répliqua pas à sa remarque. Un comportement inhabituel de sa part. Il savait très bien qu'elle n'avait pas une très bonne vision dans le noir et se servait de ça à son avantage. Il devenait de plus en plus malin au fils des années.

— Si...

— « chère Lilyane, ton regard transperce mon cœur... »

Il n'eut pas le temps de terminer sa lecture, qu'il recevait déjà un oreiller sur une partie de son corps.

— Je sais où tu trouves maintenant dit-elle tout sourire.

— Je...

Cette fois-ci l'oreiller atteignit sa cible en plein dans le mile.

— Je vais le dire à maman s'écria son petit frère.

— Ne te gêne surtout pas, c'est tout ce que tu sais faire, pauvre débile.

— MAMAN !! MAMAN !!!

— LA PORTE !!!!

Chaque matin, c'était le même cirque. Son frère, Nolan, qui venait s'amuser à fouiller sa chambre pour une raison encore indéfinie, ce qui la mettait hors d'elle et son frère courant répéter à leur mère qu'elle l'avait agressé. Depuis qu'il en âge de savoir parler, cet enfant s'était donné pour mission de lui faire vivre un enfer. Elle ne s'était jamais vraiment plainte, juste feignant, pour lui faire plaisir. Cependant, ces derniers mois, étaient assez éprouvants pour elle, ces insomnies empiraient de jour en jour et avoir un petit frère casse-pied ne l'aidait pas à récupérer un peu de sommeil le matin avant les cours.

— Vive le maquillage se dit-elle en voyant l'image que lui renvoyait son miroir.

                                                                                  ***

La table à manger des Stones était toujours bien garnie pour les repas de la journée, l'un des nombreux avantages du statut social de sa famille, l'argent n'était pas un problème. En effet, Miriam Stones dirigeait l'une des plus grandes marques du Royaume- Uni "Baby Girl". La marque s'étendait aux produits cosmétiques, en passant par les vêtements et récemment à l'électronique. « Tout ce qui est consommable peut porter la marque Baby Girl » était le motto de Mrs Stones.

— Lilyane combien de fois devrais-je te dire de ne plus embêter ton frère ? déclara Mrs Stones se versant du café.

— Bonjour maman répondit celle-ci, tu es encore là ?