ℒ𝓪 𝓵𝒆́𝓰𝒆𝓷𝓭𝒆 𝓭𝓾 ℛ𝓸𝓲 𝓐𝓻𝓽𝓱𝓾𝓻 𝒆𝓽 𝓭𝒆 ℳ𝒆𝓻𝓵𝓲𝓷

𝓒𝓱𝓪𝓹𝓲𝓽𝓻𝓮 𝓘

"MERLIN !!!" hurla Arthur. Le nom du susnommé résonna à travers les longs couloirs du château. Par tous les dieux, qu'avait-il fait pour avoir un serviteur aussi idiot et incompétent ? En dépit de ses dires et de ses pensées, le blond appréciait énormément la présence du brun à ses côtés. C'était une des rares personnes à lui tenir tête malgré leur différence de statut. En dehors de cela, ils étaient rapidement devenus de bons amis. Leur relation si singulière attirait la curiosité des habitants du royaume. Tous, sans exception, connaissaient ce lien, cette amitié si forte entre eux deux. Ils savaient aussi que, l'un comme l'autre, ils se protégeraient.

Des échos des pas rapides du brun arrivèrent aux oreilles du blond. À peine quelques secondes plus tard, la porte s'ouvrit sur on serviteur qui posa immédiatement ses mains sur ses genoux, essoufflé.

"Où étais-tu passé encore ?" commença Arthur. "On doit partir bientôt partir pour le Royaume d'Essetir ! J'espère que tu n'étais pas encore à la taverne à miser sur des paris plus débiles les uns que les autres !" Relevant sa tête pour lui répondre, Merlin se mit à rougir violemment.

"Qu'as-tu vu pour rougir ainsi, Merlin ?"

"Parce que... tu es... un peu... voire carrément... nu." répondit le sorcier avec difficulté, détournant le regard. À la réponse de son serviteur, le roi déglutit difficilement, se mit à rougir, et par réflexe, cacha ses bijoux de famille royaux. Peu de temps après, il se retrouvait derrière le paravent.

"Cela reste entre nous, d'accord ? Si quiconque le sait, ça sera..." dit-il en mettant son caleçon.

"Au cachot ou au pilori pendant une semaine." coupa le brun. "Vous me le répétez assez souvent."

"C'est que tu dois avoir vraiment envie d'y aller." ajouta le blond.

"Ou parce que vous me mettez dans des situations gênantes tout le temps, Roi idiot." répondit Merlin du tac au tac. Certes, Arthur avait l'habitude de le mettre dans des situations embarassantes. Mais, cette fois-ci, elle était différentes des autres. Pour la première fois, il avait éprouvé un sentiment nouveau. Il avait senti son cœur prendre un rythme plus effréné et il n'avait pas pu empêcher de fixer le corps du blond avant de se sentir rougir. Ce n'est pas la première fois que le sorcier l'avait vu. C'était même lui, chaque matin, qui venait l'habiller puisque que Son Altesse idiote ne savait pas se vêtir seul.

"Redis-le encore une fois et je te mets au cachot." déclara le blond, passant sa tête sur le côté afin que Merlin puisse le voir.

"Ça vous me le dites souvent aussi." rétorqua-t-il en croisant ses bras et levant les yeux au ciel.

Arthur décida enfin à sortir de derrière le paravent. Il se posta devant son serviteur, attendant qu'il vienne l'habiller. Après quelques instants sans que le brun ne vouge, le blond s'éclaircit la voix avant de prendre la parole:

"Qu'attends-tu pour venir m'habiller ?"

"Heu oui..." répondit-il. Sans l'intervention du blond, le brun serait toujours en train de le fixer. "Si vous étiez plus clair, je ne serais pas rester planté là !" ajouta-t-il avant de prendre le haut bleu nuit de son Roi. La proximité avec le blond dérègla à nouveau le corps du jeune sorcier : les battements de cœurs en folie, les joues rouges et maintenant, les doigts qui tremblaient. À chaque toucher de la peau d'Arthur, il ne pouvait s'abstenir de penser à la douceut de cette dernière. Il avait aussi l'envie de la retoucher discrètement. Ses pensées le perturbèrent et il se demanda bien ce qu'il pouvait lui arriver. Une des seules personnes qui pouvaient répondre à ces questions était son amie sorcière, Wanda.