Epilogue

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C'était le cinquième anniversaire de la bataille de Poudlard.

Depuis cette fichue date, Harry s'était marié à Cho, Ron à Lavande, et George à Angélina. Tous avaient une famille, un boulot qui leur plaisait et le bonheur s'était enfin décidé à faire partie de leurs vies.

Arthur et Molly Weasley vieillissaient plutôt bien et adoraient s'occuper de leurs petits enfants, ainsi que de la petite fille d'Harry, qu'ils considéraient comme leur propre fils.

En cette triste journée, Ginny était revenue au Terrier, d'habitude trop prise par son poste de journaliste sportive à la gazette du sorcier. La jeune fille avait refait sa vie de son côté, mais pas complètement. Depuis la bataille, elle était seulement très froide envers tout le monde, et parlait peu. Elle n'avait plus jamais prononcé le prénom d'Hermione, et faisait son possible pour s'éloigner des jumeaux.

Rares étaient les personnes l'ayant vu sourire. Dans tous les cas, elle n'avait plus aucun ami. Aucun, sauf Amanda. La petite avait persisté, et s'était accrochée à Ginny. Parfois, elle en avait subi les conséquences telles qu'un œil au beurre noir ou quelques bleus. Mais elle avait toujours su que cette colère venait de cette date maudite qui la plongeait dans une période sombre chaque année.

Elle ne pleurait pas, non. Personne ne l'avait plus vue laisser des larmes couler depuis, pas même sa petite protégée, qu'elle avait blessé sans le vouloir quelques fois. Son être n'était plus que colère. Elle était morte de l'intérieur, depuis bien longtemps déjà.

Jamais elle n'avait voulu reparler d'Hermione, ou de la guerre. Au lieu de se soigner, la rouquine avait enfoui tout ça bien au fond de son cœur et en souffrait terriblement, sous les yeux impuissants de sa famille. Pour s'éloigner de celle ci au maximum, elle avait même teint ses cheveux en noir. Son air enjoué ne s'était plus jamais montré. Elle avait changé du tout au tout. Ginny Weasley était devenue une sorte de robot qui vivait sans le vouloir vraiment.

En ce 2 mai, elle décida encore une fois de ne pas se rendre au cimetière, ou à l'école. Pour patienter dans sa grande maison, elle se mit donc à fouiller le grenier, en quête de quelque chose de joyeux, pouvant lui rappeler son enfance. Tout était poussiéreux, et elle voulut faire rapidement le tour avant de découvrir d'abord d'anciens jouets.

Puis, elle y trouva une grande commode qui lui rappela quelque chose, et inspecta chaque tiroir un par un. Dans le troisième, elle tomba sur une petite pile de feuilles. En les feuilletant rapidement, elle vit son prénom d'écrit. Ne voulant pas y croire, elle commença à lire.

Elle les lut une par une. Ses yeux se remplissaient d'eau. Les larmes coulaient toutes seules, et venaient s'écraser une à une sur la superbe écriture qu'Hermione avait camouflée par une différente. Son cœur se brisait une seconde fois, et elle s'effondra. Toute sa tristesse remontait. Son amour lui manquait terriblement, sa vie était inutile sans elle. Elle se sentait comme une moins que rien à avoir tenté d'éviter la mort toutes ces années. Mais Hermione était partie, et n'était plus jamais revenue.

Et le temps passait, elle relut chaque lettre au moins une dizaine de fois pendant les heures qui suivirent. Ses sentiments refaisaient surface. Le masque d'automate qu'elle se forçait à porter ne pouvait pas tenir éternellement. Chaque souvenir avec son amour revenait à elle, et elle pleurait sans pouvoir s'arrêter.

Tard dans la soirée, alors qu'elle savait que tout le monde la cherchait, mais qu'elle voulait rester près de la commode, un rouquin apparut. Fred avait du faire le tour et voir la trappe du grenier ouverte.

Lorsqu'il vit les yeux gonflés de sa petite sœur, il s'approcha d'elle, et s'assit à ses côtés.

-Ecoute, ne me regarde pas, ne me parle pas, ignore moi si tu veux, mais je veux juste te parler. J'ai vu ces lettres il y a longtemps en voulant ranger un peu, je sais pas comment elles ont pu arriver ici, mais j'ai tout de suite deviné qui écrivait. En ce moment, tu fais tout pour pas nous voir, pour échapper à ta vie. Au final, c'est pas seulement en ce moment. C'est ça depuis cinq ans maintenant. Sa voix tremblait. Tu ne peux pas passer ta vie à penser à elle, ou justement tenter d'oublier ça, parce qu'on a tous vécu quelque chose de dur. La guerre n'est pas à prendre à la légère, et c'était atroce. J'imagine que toi aussi tu en cauchemardes encore. Mais ça fait cinq ans, cinq putains d'années que tu nous ignores moi et George parce qu'elle nous a sauvé la vie et en est morte. Une première larme roula sur sa joue. Mais le pire, c'est que tu te pourries la tienne Ginny. Parce que tu t'empêches de vivre. Tu ne t'es pas reconstruite, c'est faux. Tu t'es détruite. Et ça me fait de la peine. Puis une seconde. Tu es ma sœur. Pourtant tu m'évites, parce que tu n'arrives pas à accepter ce qui s'est passé. C'est dur Ginny. Pour tout le monde. Mais tu ne dois pas te laisser abattre. Une troisième suivit, il reniflait. Jamais. Jamais tu n'es allée voir le château, comment il avait été réparé. Ni sa tombe. Tu n'y as jamais déposé de fleurs. Pas une seule fois. Ses larmes rejoignaient sa bouche rose, et son menton tremblant. Sais tu au moins ce qui s'est passé dans la vie de la seule personne que tu supportes et qui te supportes? Amanda est plus que stressée par ses examens, elle a eu toutes ses BUSE et réussit tout avec succès. Mais je suis le seul à qui elle en parle. Parce qu'elle n'a pas d'amis à Poudlard. Tu n'es pas la seule qui la frappe. Il s'arrêta, s'attendant à une petite réaction. Mais rien. Enfin bref, je suis content que tu m'aies au moins écouté. J'espère que tu vas enfin réaliser ce qui se passe autour de toi Ginny. Il serait temps. Fred se leva et commença à marcher en direction de la porte.

-Tu l'aimes, prononça-t-elle si doucement que son frère crut ne pas avoir entendu.

-Je l'aimais. Mais je suis presque passé à autre chose vois tu. Moi je n'ai pas eu la chance de recevoir cet amour en retour.

-Tu es fort Fred. Je suis désolée. C'est comme si la vie était partie sans moi, et j'essaie des fois, j'essaie de redevenir comme avant, de la rattraper. Mais c'est trop dur. Elle se prit la tête entre les mains. Jamais elle n'avait agit de cette manière depuis la bataille.

-Parce que tu n'as pas accepté. Souviens toi des paroles de George. Sa voix était toujours dure, mais on sentait le bonheur venant du fait qu'elle lui parle et lui réponde.

-Tu m'emmènes la voir?

-Avec plaisir. La brune courut dans les bras de son frère, les lettres toujours avec elle. Elle l'embrassa, et ils transplanèrent ainsi. L'air frais de la nuit les fouetta lorsqu'ils arrivèrent directement devant le portail du grand cimetière. Le plus grand prit sa petite sœur par les épaules. Sache que dès la seconde où je vous ai vues à côté l'une de l'autre, j'ai su que vous seriez plus que de simples amies.





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J'ai rien à rajouter
Ça fait bizarre de se dire que c'est le point final de cette fic qui était, je le rappelle, un simple test, de base.

La fin est sûrement pas ce que vous attendiez mais je voulais pas faire une romance normale, alors c'est un peu parti en cacahuètes, ouai, excusez moi sincèrement (:

Merci à tous ceux qui me lisent, ce simple délire de ship autrefois inexistant sur Wattpad est parti vraiment loin. On a actuellement plus de 4K lectures. Vous vous rendez compte de ce que ça représente à mes yeux ? Je ne sais pas, et ne le saurai jamais hehe

Bref, merci à vous tous de m'avoir suivis, lecteurs fantômes, ceux qui votent, ceux qui commentent, ceux qui font tout et avec qui je pars sur des débats en com.

Je ne vais pas faire de "mention spéciale" simplement parce que certains se reconnaîtront, mais sachez que quand je vous vois voter à chaque chapitre, ou commenter, je retiens forcément votre pseudo.

Tout ça me touche, et encore merci à vous (: ♡

Just Friends *TERMINÉE*Où les histoires vivent. Découvrez maintenant