Il me regardait, pas aussi froidement que d'habitude, il avait l'air en paix, presque heureux. Il me regardait intensément pendant quelques instants, un sourire aux lèvres. Peut-être que lui savait ce qui s'était passée cette nuit-là mais il n'en semblait pas gêné du tout, pas même un peu dérangé par notre nudité. Puis il se tournait, regardant vers la fenêtre.
- Il neige.. disait-il d'une petite voix et se retournait de nouveau vers moi.
Il me regardait un instant de plus, puis me tendait la main, un sourire aux lèvres.
- C'est la première neige... tu...?
J'acquiesçais de la tête, descendre dans la première neige avec son premier amour... c'était comme un rêve. Et j'avais espoir que la légende soit vraie, que confesser son amour le premier jour de neige de l'année, le ferait durer pour toujours. J'avais espoir que lui aussi m'aimait, qu'on vivrait l'un pour l'autre pour l'éternité. J'attrapais sa main et il me tirait vers lui, et tout comme Yeosang lui avait fait, il me décoiffait les cheveux en riant légèrement. Moi aussi, je riais avec lui. J'aurai aimé que cette journée dure toute notre vie, que chaque matin, un sourire aux lèvres on se serait levés..
Seonghwa se levait en laissant la couette tomber. J'étais assis en tailleur observant la scène, s'il faisait froid dans la pièce quelques minutes plus tôt, je pourrais assurer que c'en était plus le cas, du tout. Il faisait si chaud, je rougissais. Il me regardait et riait encore.
- Après une nuit pareille... tu es encore gêné pour un peu de nudité, disait-il en me faisant un clin d'œil
Il récupérait des vêtements et se dirigeait vers la salle de bain, quelques minutes après il revenait, toujours nu, une serviette à la taille qu'il laissait tomber. Puis il s'habillait, devant moi, en vérifiant que je le regardais, que je profitais de la scène. J'avais découvert, ce matin aussi, une nouvelle facette de lui. Et je l'aimais tout autant. Je regardais la scène, toujours les joue en feu. Son corps, ses courbes... Quelques souvenirs me revenaient en tête, je ne m'aurais jamais cru capable de ça... l'alcool avait sûrement dû jouer beaucoup. Mais plus que ça, je me rappelais, de lui. Pleurant, buvant. On avait parlé cette nuit là, beaucoup. De Yeosang, de notre enfance. Notre. Lui aussi savait que j'existais, lui aussi savait que je le regardais que je n'avais d'yeux que pour lui, depuis toujours. Il m'avait avoué que-
M'aimait-il aussi?
- qu'il étudiait toujours dans la véranda pour étudiait, je pensais que c'était pour profiter de la lumière du jour, c'était la pièce la mieux éclairée de la maison, mais c'était pour autre chose. C'était pour moi. Oui, il avait aimé Yeosang, mais probablement jamais autant qu'il ne m'avait aimé moi. Je ne me souviens pas plus de cette soirée, de chaque paroles qui avaient été prononcées, mais n'étais-ce pas pour le mieux?
Il m'aimait, et moi aussi. Mais aucun de nous n'avait encore eu le courage de l'avouer, de dire ces mots sacrés. C'est en descendant, main dans la main, sous prétexte que je pourrais tomber à cause du verglas qui était devant la porte, qu'on rejoignait l'extérieur du café. La neige tomait toujours, elle n'avait pas l'air de vouloir s'arrêter. Je récoltais un peu de neige dans le creux de ma main puis la tassait avant de l'envoyer sur lui. Il ripostais de plus belle, notre bataille semblait duré une éternité, alors comme trêve, je m'étalais au sol avant de commencer un ange des neiges. Il venait s'installer à côté de moi et fit de même. Et comme deux enfants, nous riions, tous les deux, ensemble.
- Je t'aime... disais-je, presque indistinctement.
Je n'avais plus envie de le cacher, plus après ce que nous avions vécus tous les deux. Je voulais juste qu'il le sache. Peut-être qu'à cet instant précis, je comprenais de mieux en mieux Yeosang, et pourquoi il ne s'était pas battu pour plus. Il avait peur, on avait peur. Je t'avais toujours fui, Park Seonghwa, mais je suis revenu pour toi, inconsciemment ou pas. J'étais juste revenu, et rien n'avait changé. Je t'aimais tout simplement. Rien ne pourra jamais y changer. Car toi et moi, ça avait toujours était plus qu'évident.
Il me regardait un instant, rougissant, du moins je crois.
- Qu-quoi? disait-il timidement
Je me relevais, assis dans la neige en tailleur, et le regardais à mon tour.
- Je t'aime Park Seonghwa! disais-je d'un ton assuré
Il se relevait, lui aussi assis, le visage choqué. Il se tournait dans tous les sens comme s'il cherchait quelqu'un, voir s'il y avait quelqu'un. Peut-être qu'au final il ne m'aimait pas et ne l'avait jamais fait- je me laissais penser en regardant ailleurs, rougissant de honte. Quand je me retournais vers lui, je découvrais son visage.. si près du mien. Et c'est avec surprise qu'il déposait ses lèvres sur les miennes. Son visage était froid mais ses lèvres.. elle me réchauffait comme si soudainement l'été était arrivé, passant par le printemps, j'avais des papillons. Je vivais un rêve éveillé, j'en rougissait toujours autant mais pour une raison différente. J'avais besoin d'arrêter de me faire des conclusions arrives. Il se détachait de moi, se reculait légèrement puis me souriait. Cette fois-ci, c'était moi qui l'embrassait, après un seul essaie j'étais déjà devenu accro à ses lèvres sucrées. Après ce doux instant, il m'enlaça.
- Moi aussi..
Il s'arrêtait un instant puis poursuivait en me regardant dans les yeux, les mêmes yeux sérieux que d'habitude accompagnés d'un doux et heureux sourire tout aussi rosé que ses joues et nez, il faisait vraiment froid.
- ... je t'aime Kim Hongjoong
Je souriais, lui aussi m'avait changé en une version plus heureuse de moi même. Je regardais le ciel un instant.
Maman! Je l'ai trouvé, enfin. Cet amour inconditionnel, cet amour qui arrête le temps, qui arrête la mort. Maman, j'ai trouvé quelqu'un à aimer, quelqu'un avec qui passer le reste de ma vie ne m'effrayerait pas, quelqu'un avec qui je me réveillerais dans ses bras, quelqu'un qui m'aime juste pour moi.
°.•
Je t'aime Park Seonghwa,
dans la vie..
et dans la mort.
°.•L'amour
ou la mort
...?
- L' amor.
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A moment like a song
FanfictionDans une époque où aimer est contrôlé, encadré par des normes impossible à déceler, est-il possible, pour 2 hommes, de s'aimer aux yeux de tous ?