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Un mois. Un mois que je ne parlais plus à Thomas et à Vicky. Un mois. Un mois que j'étais devenue maman. Si à l'école je me sentais seule, triste et parfois jalouse de les voir ensemble rigoler, à la maison se n'était pas la même histoire. Maria était un ange. Elle attendait chaque jour que je rentre des cours avant de de se reposer pour la journée. Souvent je la trouvais assise, son doigt à la bouche, somnolante, tout simplement mignonne.

J'allais mieux grâce à elle. Elle m'aidait à canaliser ma colère et faisais ressortir le meilleur de moi comme personne avant elle. J'avais l'impression qu'à ses côtés, j'étais quelqu'un de bien. Quelqu'un que je pouvais regarder dans le miroir sans avoir une once de dégoût.
Et ma mère, j'étais tout simplement redevenue SA FILLE ADOREE. Elle me chérissait et m'accordait parfois de son temps. Et même si je savais au plus profond de moi que cette situation était factice, pour une fois, seulement pour cet instant, je m'y accrochais dur comme fer.
Je savais que ma mère ne m'aimait plus autant qu'avant, mais je préférais me complaire dans son soit disant amour et ne plus penser à rien.
Pour une fois dans ma vie j'avais décidé de jouer un rôle permanent et de ne pas faire tomber le masque. J'avais mal d'avoir si mal et de mentir à moi même.

La présence de Vicky me manquait atrocement et je ne me sentais vraiment pas bien. J'avais beau inventer toutes les raisons du monde, dire que María me suffisait, Vicky manquait à mon être. L'entendre rigoler avec les autres me blessais, quand elle souriait à quelqu'un j'étais blessée, quand elle était douce envers tout le monde je me désintégrais. Je la voulais pour moi. Et moi seule.
Et souvent, quand j'avais peur que María me laisse à cause de mon désir de possession ( c'est-à-dire tout le temps) , je regrettais d'en vouloir à Vicky et je me concentrais sur mes maths et ma poésie.

Plus le temps passait, plus mon examen approchait. J'étais brillante, je le suis toujours. J'étais triste, je le suis toujours. Pour une fois je montais de manière plus ou moins saine vers l'excellence, et pour ne pas me laisser seule en haut de la pyramide, une étoile déchue vint me tenir compagnie un jour quelconque.

_ Desacramiento ?

_ oui c'est moi.

_ je peux m'asseoir à tes côtés?

_ déjà on se connait pas, j'ai vu ta tronche une ou deux fois mais c'est tout. Et là tu viens comme une fleur me dire que blablabla. Franchement va déranger quelqu'un d'autre.
Malgré mon petit discours vexant, il s'était assis près de moi et m'avait sourit chaleureusement.

_ n'est ce pas à cause de ton sal caractère que Thomas et Vicky ne sont plus à tes côtés ?
Il m'avait touché au vif, et si je m'énervais je lui donnais raison. Il me fallait garder mon calme.

_ tout le monde ne peux pas avoir la grandeur d'esprit d'un génie. Dégage tu me dérange.

_ je te sens vexée, pourquoi ?
Dit - il avec un sal rictus.

_ bon j'ai était assez patiente avec toi! Maintenant tu dégages!!!
Je mettais levée et avais tapé le point sur la table. Tout le monde s'était retourné, même mes ex - amis.

_ du calme voyons! Ne te comporte pas en sauvage. Où est donc ta grandeur d'esprit ?

_ maintenant tu la laisses tranquille.

_ tiens Thomas ! Tu défends ton ex attention Vicky va mal le prendre!
Et toute la classe se mit à huer comme les imbéciles qu'ils sont.

Je pris mes affaires et sortis de la classe, sans demander mon reste. Je ne voulais pas être mêlée à ce genre de chose, même si techniquement j'en étais la cause. Je savais pertinemment que ça allait dégénérée, et une petite partie de mon inconscient remerciait cette étoile pour m'avoir donné une chance de ne plus être seule. Cette imbécile d'étoile rapprochait lentement mais sûrement mes amis vers moi.
Je ne sais pas combien de temps la discussion a durée, ni même si il y avait eu une discussion. Seulement à mon retour, Thomas avait la lèvre écorchée et l'autre avait l'œil au beurre noir. Franchement de vrais gamins!! Et moi qui croyais que j'avais des problèmes de colère !! Mais pourquoi avait il agit de manière héroïque? Je n'ai besoin de la pitié de personnes. Toutes ses fans étaient collées à lui et Vicky regardait son visage de plus près, à la manière d'un médecin. Quand ma présence dans la classe se fut ressentir, tous les regards se retournèrent vers moi. Et pour la première fois de ma BELLE vie, je me sentais gênée de tant d'attention envers mon illustre personne.
Je regagnai ma place en essayant de garder un calme olympiade, j'ignorais les mauvais yeux, je me sentais bizarrement mal. Tout était de sa faute.

Au bord du gouffre.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant