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Deux gros phares.
Puis un grand camion.
Un assourdissant bruit de klaxon.
Pour finir avec le vide.

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À la sortie du café, Brésil. 16 mars, 21:02.

J'accourus vers elle. Quelle idée j'avais eu de la laisser seule en pleine nuit dans une ville inconnue ! Ne serait-ce que pour quelques secondes ! Je n'osais pas la regarder, mais je criais au camionneur d'appeler l'ambulance. Évidemment il ne me comprit pas, mais il était assez vif d'esprit pour le faire de lui-même. Enfin, je posais mon regard sur Louise. Des larmes coulèrent, je ne pus les retenir, c'était trop affreux.

Je suis responsable de ce désastre...

Je ne pouvais distinguer si c'étaient des larmes de tristesse et de rage. La voir si faible, et plus proche de la mort que de la vie, comment ne pas se sentir coupable ?

En pleine réflexion, j'entendis la sirène au loin. Son corps fut rapidement transporté dans le camion ambulancier. Me présentant comme son conjoint, un jeune infirmier m'invita à monter aux côtés de Louise. J'aurais voulu ne jamais avoir à faire ça. Le chemin jusqu'à l'hôpital me paraissait tellement long, j'avais peur que ce ne soit trop tard. Ce même infirmier, me posa diverses questions sur Louise, mais je ne pus y répondre. J'étais focalisé sur sa faible respiration en me demandant si elle allait s'en sortir.

Et si sa mère apprenait tout ça ? Mon dieu mais qu'ai-je fait ?

Tout le reste s'enchaîna très vite. Elle fut embarquée dans un long couloir blanc où nous avions pu croiser un médecin expert en la matière. En quelques palpations, il put en déduire qu'une opération d'urgence était nécessaire. Je pris la main de Louise et lui murmura :

- Tu es forte. Tu vas passer par dessus de ça, tu vas survivre !

Son lit traversa deux portes, je savais que je ne devais pas aller plus loin et que la vie de Louise étaient à présent entre les mains des spécialistes.

*

L'attente était si longue. Je m'étais probablement endormi, je ne savais pas, j'avais perdu toute notion du temps. J'étais déboussolé et malgré mon anxiété je ne voulais qu'une seule chose : voir Louise.
En train de fixer le sol, je ne vis pas arriver le médecin brésilien. D'un signe de main il m'invita à le suivre. Alors, j'entrai dans cette chambre qui ne laissait paraître seulement quelques rayons de soleil, et qui accueillait en son centre ma bien-aimée. Je m'approchai d'elle doucement. Elle avait le teint pâle, mais ses lèvres avaient gardé leur couleur rosée. Sa peau venait contraster avec ses cheveux bruns, et ses paupières closes m'empêchaient de pouvoir admirer ses yeux. J'avais hâte qu'elle se réveille. Je savais qu'elle allait se réveiller. Sauf si tout cela n'était qu'un au revoir ! Et si l'opération n'avait pas suffit ? Et si les médecins avaient déjà noté son heure de décès ? Peut-être que j'étais en train de dire adieu à la femme que j'aimais ? Peut-être que j'étais celui qui l'avait menée à la mort ? Il n'y avait pas d'électrocardiogramme, alors je posai deux doigts contre sa gorge, dans l'espoir de sentir son pouls. Mon cœur battait si fort que c'était le mien que j'entendais raisonner dans ma tête. Je pris alors une profonde inspiration et me concentrai sur toutes mes sensations.





Boum.
Boum.
Boum.
Boum.

Tout allait parfaitement bien... J'étais tellement soulagé. Il ne me manquait plus que son regard lumineux. Alors, pour ne pas paraître endormi lors de son réveil je sortis de la chambre pour me prendre un café.
Une fois de retour, j'entendis de légers gémissements. Paniqué, je lançai un regard vers le lit.

- Alaric...

Cette voix m'avait manquée. C'était dans un soupire de soulagement que je m'approchai du lit. Je lui souris, les larmes aux yeux. Je posai une main sur sa joue glacée.

- Dès que tu te sentiras mieux, nous rentrerons à Londres.

Et nous ne nous reverrons plus jamais... c'est mieux comme ça.

Je n'arrivais pas à sortir ces mots de ma bouche, à la place mes lèvres remuaient toutes seules ces quelques mots :

- Tu m'as fait tellement peur, mon dieu Honey, tout est de ma faute j'ai cru te perdre à jamais !

Sa main chercha la mienne, puis elle la serra comme si elle manquait de tomber d'une falaise. Avec une voix perturbée par des sanglots, elle chuchota :

- Embrasse-moi...

Sans hésiter une seule seconde, mes lèvres vinrent capturer les siennes. C'était tellement apaisant, mais d'un autre côté ma gorge était nouée. Je me détachais de ses lèvres lorsqu'elle me supplia en me regardant droit dans les yeux :

- Ne me laisse pas.

Je lui souris puis partis m'asseoir sur une chaise à ses côtés. Je déglutis et ma respiration se bloqua un instant.

- Je... je ne t'abandonnerai jamais.

En plus de lui mentir, tu te mens à toi-même !

Mes paroles sonnaient fausses, mais cela sembla la convaincre. Après tout, c'était seulement pour la protéger. C'était seulement pour son bien-être. J'étais néfaste pour elle. Elle méritait d'avoir une vie normale, quelque chose de stable et qui ne mettait pas sa vie en danger. Mais d'un autre côté, la voir dans les bras de quelqu'un d'autre m'était impossible. Mais si c'était pour son bien, alors je le ferai. Elle était tout simplement tombée amoureuse, mais de la mauvaise personne.
Je ne croyais pas au destin, cette mystérieuse chose qui nous mettait sur le chemin de quelqu'un. La preuve, elle avait choisi de tomber amoureuse de moi, elle en a payé les conséquences. Alors qu'elle aurait très bien pu m'oublier et profiter de sa jeunesse en vivant une histoire d'amour avec quelqu'un de son âge sans aucun risque. Quelle triste fin à notre histoire. Tout avait l'air si simple, si passionné, si indestructible ! Mais je serai cette chose qui va tout détruire, car je ne voulais pas la détruire elle. Ça allait faire vraiment mal, je le savais. Mais elle sera très bien sans moi. Quant à moi justement... je saurai surmonter cette épreuve, en pensant au bonheur qu'elle ressentira quand elle sera libérée de moi et des problèmes que notre relation implique.

J'avais l'impression de devenir fou. Un tableau avec une colonne « pour » et une colonne « contre » se dressa dans mon esprit. Tout ce que je disais, pouvait se faire contredire par autre chose.

Mais j'y arriverai, nous vivrons une vie heureuse, ensemble ou non.

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Wow on se retrouve dans un Time 2 hehe. J'y aurai jamais cru !

Enjoy :)

J'espère vraiment que ça vous plaira !

Sara <3

Law TOME 2 [PROF//ÉLÈVE ~ terminée]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant