Ce fut une matinée comme les autres, nous nous étions réveillées pour l'école et le travail. Mais, elle ne se sentait pas bien, je suis allée lui chercher le nécessaire pour qu'elle contrôle son taux de sucre. Ce qu'elle fit. Puis, je suis allée me préparer, comme elle me l'avait demandé. On a sonné à la porte, je suis allée ouvrir et je suis tombée sur Tom. Il m'a demandé comment j'allais et est allé la voir. J'ai allumé la télévision et j'ai pris mon petit-déjeuner. Tom vint me demander le téléphone de Maman. Je lui ai donné et pendant que je rangeais il revient me dire au revoir m'annonçant que ma grand-mère allait arriver. Je me suis lavée les dents et elle était là. J'ai mis ma veste, pris mon cartable et je suis allée dire au revoir à Maman.
Un bisou et « à ce soir Maman » la porte qui se ferme derrière sa fille de 7 ans, voilà le dernier souvenir qu'elle a eu de moi.
Mon oncle est venu me chercher je suis montée dans la voiture et nous sommes partis en direction de l'école. Pendant ce temps-là ? Maman a fait une crise, ma grand-mère a donc contacté le Samu, à 7h30. Ils lui ont dit qu'ils allaient arriver. Maman vomissait, ma grand-mère s'inquiétait. A 8h20, elle est tombée dans le coma. Les pompiers sont arrivés, une heure après le premier appel. Mais, il était déjà trop tard, elle avait déjà rendu son dernier souffle, dans les bras de sa mère. Le temps s'écoulait, la nouvelle se répandait. La surprise, le choc, la colère, l'incompréhension, la tristesse ont été ressentis. Mais la vérité était là, aussi difficile qu'elle paraissait.
Il y aurait une étoile de plus dans le ciel ce soir.
Midi arriva. Nous rentrions de l'école, avec Camille, nous passions par le jardin de chez elle et nos grands-parents puisque je mangeais chez eux le midi. Nous sommes arrivées et ma tante nous a séparé elle est rentrée avec sa fille. Nous ne comprenions pas, nous passions nos journées ensemble à cette époque. Je suis entrée chez mes grands parents et j'ai vu mon cousin que je ne voyais pratiquement jamais, sa carrure imposante m'a marquée, je me demandais ce qu'il faisait ici. Et je suis montée au premier étage avec mon père. Il s'est assis sur le lit dans la chambre d'ami et a pris mes mains dans les siennes, ses yeux étaient rouges et remplis de larmes. Quand ces mots ont franchi ses lèvres, j'ai su.
« Luna, Maman est morte ».
Je l'ai repoussé violemment et je suis sortie à toute vitesse et je me suis penchée et j'ai vu Camille, j'ai prononcé son prénom et j'ai pleuré dans les escaliers. La nouvelle était très difficile à encaisser. Je suis descendue et elle m'a prise dans ses bras. Nous avions décidés d'aller à l'école, pour pouvoir nous changer les idées. J'ai alors découvert ce regard, vous savez ce regard qui est rempli de pitié. C'était la première fois que je le voyais, il m'était étranger et maintenant je le fuis. « Si tu as besoin de sortir ou de pleurer tu peux Luna », cette phrase m'a suivit pendant des années.
On a pu aller la voir, pendant 3 jours.
Elle était allongée, elle était jolie, ma tante m'avait dit la maquiller « tout les matins, comme elle le faisait, comme ça elle est toujours aussi belle », et c'était vrai. Je ne me souviens plus de sa tenue mais elle était toujours aussi belle. Avec Camille, on lui a fait des dessins, qu'on a déposés dans son cercueil avec trois roses bleues. La cérémonie était belle. Je n'ai assisté qu'à la messe. Je me souviens de la sortie, il y avait beaucoup de monde, je me tenais aux côtés de ma grand-mère. Je me souviens de beaucoup de visages. Il y en avait des faux, comme à chaque enterrement vous me direz. L'incinération, s'est faite sans moi, j'étais trop jeune pour voir cela, j'avais pu lui dire au revoir. Mais on ne dit jamais vraiment au revoir à sa maman, elle nous manque toujours, elle est toujours avec nous, dans nos cœurs. On dit qu'une personne ne meurt pas vraiment tant que quelqu'un l'aime encore alors, elle est très certainement immortelle.
Suite à son décès, j'ai commencé à pleurer, à implorer mes grands parents de me garder, de ne pas me laisser partir avec mon père. J'ai commencé à dévoiler les secrets, à parler, à raconter. Et je me suis fermée au monde, il n'y avait plus de sourire sur mon visage, plus de couleurs sur mes dessins, plus de brillance dans mon regard.
.
.
.
: La première partie est maintenant terminée, n'hésitez pas à me laisser des avis 🌸
VOUS LISEZ
Violence
AcakL'histoire d'une vie violentée. Cette histoire contient du contenu qui peut surprendre les plus sensibles.