Les Papillons Tombent-Ils Amoureux ? - [Terminé]

Chapitre 18

Chapitre Dix-Huitième

Louis et Martijn avaient été courir avec Jan comme tous les samedis matins. Et comme tous les samedis matin, ils avaient pris une glace après la course. Cette fois-ci pas de Victorinne dans une poussette. Il n'était que dix heures trente, et Martijn n'avait personne peur zyeuter avec envie sur sa glace à la cerise avec supplément chantilly. Les trois amis les avaient dégustées tranquillement et ils avaient fini aussi par se dire au revoir devant l'immense portail qui marquait le début du Vondelpark.

« Tu fais quoi là Martijn ? demanda Louis en remarquant que son ami ne prenait pas le chemin de retour habituel.

— Je dois passer chez Laura.

— Pour ?

— Lui prendre quelques affaires. Elle dort à la maison en ce moment. Genre... Depuis hier soir.

— Pendant la soirée que t'avais prévu avec Magda ?

— J'étais vert. J'te jure... Faut vraiment que j'emmène ma femme à l'autre bout de l'Europe pour être tranquille ?! C'est pas une vie...

— Mon pauvre Marty, rit Louis en posant sa main sur l'épaule de son ami. Et qu'est-ce que voulait Laura ?

— Alors, c'est très simple : elle a débarqué vers neuf heures en larmes, parce que, je cite : « son Harry a une famille ».

— Hein ?! Raconte ! Je t'accompagne chez elle. Je veux tout savoir. »

Martijn raconta alors à Louis les grandes lignes de sa soirée parce qu'à bien y réfléchir, Laura avait pas mal tourné en boucle.

« Attends... Je récapitule là... Le mec est sur Tinder, il va coucher avec des filles dans des coins paumés et sous la neige, il garde contact, il va même jusqu'à revoir les filles quel que soit le pays de toute évidence. Et il a une famille ?! Impossible. J'y crois pas.

— Il a deux filles. Ça, c'est sûr.

— Okay. Il a deux filles... Mais l'histoire de la famille au grand complet qu'elle s'est faite là... J'y crois pas.

— Moi non plus, avoua Martijn. Je sais qu'on l'a vu qu'une soirée, mais... Ça colle pas. Par contre, je comprends pas pourquoi il ne lui en a pas parlé avant...

— Bah tu parlerais de tes trois filles à ta nouvelle meuf au bout de combien de temps toi ?

— J'ai jamais réfléchi à cette question, répondit Martijn avec un air ahuri.

— Bah je te le dis : tu lui dirais pas tout de suite. Vraiment pas tout de suite.

— Donc toi, t'as déjà réfléchi à la question, le charria Martijn.

— Non ! Mais pas du tout ! Et puis quand bien même, j'en ai qu'une donc ça compte pas du tout. Rien à voir. Plus sérieusement... Je pense que...

— Me sort pas une théorie pourrie comme Magda au petit-dèj' ce matin. S'il te plaît.

— Je pense que, repris Louis. Qu'il n'avait pas prévu que ça devienne sérieux. Et peut-être qu'il a toujours pas envie que ça devienne aussi sérieux.

— Et il la laisserait croire que ? Pas cool.

— Ouais...

— Ceci dit, on a jamais dit qu'il était cool.

— Oh si quand même... Il avait l'air sympa. Peter l'adore déjà.

— Ha bah si Peter l'adore déjà, rit Martijn. Y a plus de soucis. Je vais dire ça à Laura en rentrant : récupère ton mec, Peter l'adore déjà.