12.

423 57 3
                                    

When I go missing, you know where to find me

Deux semaines.
Deux longues semaines.
Qu'il n'était pas venu.
Meï était seule.
À nouveau.
Jisung n'était plus là.
Plus là pour la faire rire.
Plus là pour la protéger.
Plus là pour lui faire des câlins.
Plus là pour la réconforter.
Il lui manquait terriblement.
Le cœur de Meï se serrait.
Il se serrait,
À chaque fois qu'elle pensait à lui.
Ce qui arrivait souvent.
Beaucoup trop souvent.
Les vacances étaient finies,
Depuis bien longtemps.
Jisung avait été là,
Mais un lundi,
Il n'était pas venu.
Et cela faisait deux semaines.
Entre temps,
Tout avait dérapé.
Ils avaient recommencé.
Plus méchamment que jamais.
À la fin de chaque heure de cours,
Ils étaient là.
Ils l'attendaient.
Ce n'était plus seulement des insultes,
C'était des coups.
Comme à la maison.
Elle n'avait pas de repos.
Jamais.
Durant ces deux dernières semaines,
Son père avait bu encore plus.
Il était bourré quotidiennement.
Et il se défoulait presque chaque soir.
Oui, presque.
Parfois il était trop bourré pour.
Alors il ne faisait rien.
Mais le lendemain,
Il était encore plus violent.
Meï avait des bleus sur tout le corps.
Les bras,
Les jambes,
Le ventre.
Même sur la tempe.
C'était la première fois.
Et c'était le seul qu'elle avait sur le visage.
Elle rentrait des cours en pleurant.
Elle en avait marre.
Tout n'avait été que mensonge.
Jisung l'avait abandonné à son tour.
Elle se sentait si insignifiante.
Leur amitié n'était rien pour lui.
De par son quotidien.
Meï était brisée.
Elle rentra dans sa maison.
Son père était avachi sur le canapé.
Des bouteilles d'alcools au sol.
Elle monta dans sa chambre.
Meï posa son sac et s'assit sur son lit.
Lit dans lequel elle avait dormit avec lui.
Il était tout le temps dans ses pensées.
Pour une fois qu'elle pensait avoir eu un ami.
Elle changea son uniforme pour un jean et un pull.
Puis elle se mit à son bureau.
Elle écrivit.
Des paroles.
Comme si elle faisait une chanson.
On y retrouvait ses émotions.
Oui, elle en avait plus que besoin.
Écrire.
Écrire pour se libérer.
La nuit était tombée.
Il était aux alentours de huit heure.
Depuis presque deux heures,
Elle était dans sa chambre.
Mais maintenant elle étouffait.
Elle avait besoin de sortir.
Meï prit son téléphone, ses écouteurs,
Et descendit les escaliers.
Son père n'avait pas bougé.
Il regardait la télé en buvant.

- Je sors, avait-elle dit froidement.

Seul un grognement lui répondit.
Elle saisit son manteau et sortit.
Meï démarra la musique.
La jeune fille marchait doucement.
Regardant autour les rues.
Ses pas la conduisait à un endroit.
Elle le connaissait bien maintenant.
Depuis deux semaines,
Elle venait chaque soir.
Pour s'y reposer.
En réalité,
Elle espérait le voir.
Mais ça se soldait toujours par un échec.
Malgré cela,
Elle y allait quand même.
Meï était arrivée devant le parc.
Elle passa devant le banc.
Puis marcha encore et s'allongea sur l'herbe.
La brune augmenta le son au maximum,
Et mit couvrit ses yeux de son bras.
Elle commença à pleurer.
Ses larmes coulaient jusqu'à l'herbe sous elle.
Elle enleva son bras et le posa sur son ventre.
Ventre tâché de bleus.
Elle pleurait abondamment.
Meï se mit à crier en sanglotant.
Personne ne l'entendrait,
Car personne ne venait ici.
C'était toujours vide.
Ses pleurs ne se calmaient toujours pas,
Malgré les longues minutes qui s'étaient écoulées.
Elle renifla et avala sa salive difficilement.
Sa musique continuait de jouer.
Le son toujours aussi fort.
Elle était dans sa bulle.
Meï s'y enfermait quand elle allait mal.
Personne ne pouvait y rentrer.
Sauf,
Sauf lui.
Quelqu'un prit la main de Meï qui était posée sur son ventre.
Elle rouvrit lentement les yeux.
Puis elle s'assit.
Il était en face d'elle.
Non elle devait sûrement rêver.
Impossible.
Elle approcha son autre main de la joue du garçon.

- Je...ne rêve pas ? bégaya Meï.

- Non, bien sûr que non, lui répondit-il en souriant légèrement.

- S'il te plaît, ne me laisse plus jamais seule, sanglota la fille.

- Je ne te laisserai plus jamais, plus jamais c'est promit, rétorqua le garçon de son air sérieux.

- Tu m'as manqué Jisung, si tu savais comment ça a été l'enfer ces deux dernières semaines, dit-elle.

- Je sais Meï, je m'excuse, c'est entièrement de ma faute, ajouta-t-il tristement.

Puis il vînt l'enlacer doucement.
Depuis les deux semaines précédentes,
C'était la seule chose que Meï voulait.
Quelques dernières larmes coulèrent sur ses joues.
Jisung se détacha d'elle.
Il passa ses mains sur les joues de son amie,
Et la regarda intensément dans les yeux.

- Je t'aime.

Meï n'eu pas le temps de répondre.
Jisung posa tendrement ses lèvres sur les siennes.

À suivre

𝗦𝗺𝗶𝗹𝗲 ↺ - H. Jisung ᵀᴱᴿᴹᴵᴺᴱ́Où les histoires vivent. Découvrez maintenant