Lettre

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Raphaël, mon petit chat

(N'aie pas peur, ce n'est pas une lettre trop solennelle)
Il y a tant de choses que j'aimerais pouvoir te dire... Mais je n'y arrive pas, alors j'ai décidé de plutôt te les écrire.

Là, dans les étoiles
Au creux du ciel
Brille l'espoir
Rêve idéal
Brise les ailes
Du désespoir

Et le soir
Si tu as peur, ne tremble pas
J'allumerai le Soleil
Juste pour toi
Et tu trouveras le sommeil
Dans mes bras
De bonheur chaque soir tu souriras
Je te chanterai le pays des Merveilles
Et je chasserai la nuit à ton réveil...

Je me rappelle quand j'ai écrit ça. J'avais écouté ta petite impro en boucle pendant deux jours, et soudain, ça m'est venu à l'esprit. Ce ne sont pas des paroles extraordinaires, mais c'est toi qui me les as inspirées.
Tu ne peux pas imaginer tout ce que tu me fais ressentir quand tu joues du piano, mais peut-être que j'arriverais à te faire ressentir la même chose par mes mots... (oui, je suis une grande romantique)
Quand tu joues, les notes pénètrent dans mon cœur et se répandent partout dans mon corps... Ta musique est si belle à mes oreilles, elle m'émeut aux larmes à chaque fois. Quand je t'écoute, je sens chaque particule de mon corps qui se tend vers toi, comme aimantée. Je voudrais me fondre dans ces sons, me transformer en cette musique qui sort de tes mains. Et quand j'écoute tes mélodies en ton absence, ça me fait ressentir cette absence avec plus de déchirement...
Évidemment, tu ne peux pas te rendre compte de tout ça.
J'écris, j'écris, mais je ne voulais pas que cette lettre prenne trop des allures de déclaration. Enfin après tout, pourquoi pas ?
Bon ce qui est sûr, c'est que ça te fera une belle surprise. Je ne sais pas quand tu vas la recevoir, vu que la Poste est encore plus capricieuse que toi.
Qu'est-ce que je voulais te dire d'autre ? Ah oui.
Pas de déclaration, on a dit.
Les jours passent, et je me rends toujours davantage compte de ce que tu représentes pour moi. J'ai essayé de ne pas trop m'attacher, mais c'est un échec. Ohhhhh ! Je viens de recevoir une vidéo de piano de ta part !! Coïncidence ?... Ahhh c'est l'Air du vent :-) Et voilà, encore émue... Je frissonne, mais pas de froid. Si tu voulais me faire craquer, c'est réussi. ARGHH. J'ai envie de les écrire, de les dire, de les hurler, ces trois petits mots qui font battre mon cœur. Parce qu'ils s'imposent à moi comme une évidence. Mais je n'ose pas. Même là. Est-ce que je vais vraiment t'envoyer cette lettre ? Qu'est-ce que je risque ? (Voilà, tu as un petit aperçu des monologues que je t'adresse quand je pense à toi...) J'aime bien l'idée de toi lisant ce que j'écris.
Enfin bref, retournons à nos moutons (ceux qui sont sous ton lit). J'ai essayé de ne pas trop devenir accro, mais c'est peine perdue... Dès que je suis loin de toi je suis en manque. (Ça s'explique chimiquement, je sais.) Je pars samedi, alors qu'on ne s'est pas vu depuis lundi matin, et que tu me manques depuis lundi matin +h. J'essaie de ne pas trop y penser, de vivre ma vie, de partir l'esprit léger, mais c'est dur. Pourquoi est-ce que je te dis ça ? Tu le sais déjà. Je me suis complètement perdue dans mes lignes, comme si tu étais près de moi et me faisais perdre mes moyens. Enfin...
J'aime bien me remémorer tous les souvenirs que j'ai de nous, quand (j'allais écrire « quand je suis dans mon lit », mais en fait c'est chaque fois que j'ai du temps pour penser). Tu es apparu dans ma vie comme le Soleil illumine le ciel après beaucoup de pluie.
J'ai hâte de te retrouver...

Le temps s'écoule si lentement
Mais chaque seconde qui s'égrène me rapproche de ton cœur palpitant
La chaleur dans mon corps se répand doucement
Je n'attends plus que cet instant

Bref, tout ça pour te faire comprendre que... voilà. (C'est clair, non ? :-))
J'espère que tu n'es pas trop perturbé par ce que tu viens de lire.
Il faudrait que j'aille dormir, il est tard.
Je te fais plein de bisous

Marie

Recueil de penséesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant