CHAPITRE II : RICHI SALAMANDA

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- « Alors allons-y. »

- « Attend ! Attend ! »

- « Bah quoi ? Quest-ce quil y a ? »

- « Ma poésie ! J'ai complétement oublié ma poésie pour demain ! »

- « Tu as le pouvoir de réduire à néant le taux de criminalité dans le monde et tu tinquiètes parce que t'as pas révisé ta poésie ? »

- « Bah c'est sûr que dis comme ça »

- « Y'a pas dautre manière de le dire bon aller viens-tu la réviseras pendant le trajet. »

- « Non mais tu crois peut-être que mère ne va rien dire ? Pas même te demander quest-ce que tu fou là ? »

- « Spe, du fait que je sois un dieu de la mort autant impliqué que toi dans cette histoire d'héritage, personne ne peut me voir, sauf le descendant des templiers. C'est-à-dire toi. »

- « Oui bah excuse-moi d'en être informé au dernier moment ! »

- « Je te lai déjà dit. »

- « Non, il ne me semble pas »

- « A bon ? C'est C'est curieux, jai cru que Bon. Bref. Allons-y. »

Je ne saurais décrire ce que j'ai ressenti. C'est à la fois de la peur, peur que ma mère me prenne pour un fou si elle se rend compte que je parle à une personne que seule moi puisse voir. Et à la fois de l'excitation, excitation qui se manifeste par le fait que je suis en quelque sorte unique, j'ai un secret à garder bien plus important que ceux des adolescents de mon âge. Lors du trajet, ma mère eu dit : « Est-ce que ça va Spe ? T'as lair tendu ? » Je lui ai répondu que tous allaient bien, mais j'ose penser que son instinct de mère lui laisse imaginer le contraire. J'étais assis à l'avant de la voiture, juste à côté de ma mère, et Morgane, elle, étais assise derrière, juste au milieu, de façon à bien nous voir et entendre moi et ma mère ; à un certain moment, Morgane dit : « Spe, lorsquon sera arrivé à ton collège, on va passer par les couloirs et se faufiler jusquau CDI, là-bas se trouve un livre très bénéfique pour la suite. » J'eut lenvies de lui répondre, mais étant donné que ma mère se trouvait à côté de moi, je ne pouvais parler comme dans un quelconque dialogue. Et si elle me traitait de fou ? Et si elle pensait que je lui parlais à elle ? Je ne pouvais prendre de risque, j'ai donc eu lidée de prendre mon téléphone, et de faire semblant de recevoir un appel.

- « Spe, lorsqu'on sera arrivé à ton collège, on va passer par les couloirs et se faufiler jusquau CDI, là-bas se trouve un livre très bénéfique pour la suite. »

- « Oui d'accord aucun problème. Mais, dis-moi, comment va ton faire ? Il ny a pas de surveillant aujourdhui ? » Dis-je d'un air décontracté. Aussitôt, Morgane, derrière moi, me répondit : « Aucun risque, tout le monde est à moitié endormis jusquà 11 heure dans ce collège. On entre dans le collège, on récupère les clés à l'administration, on longe les couloirs, on entre dans le CDI, on prend le livre, et c'est marre. »

- « Mais pourquoi ne pas aller les récupérés à la récréation ? »

- « Parce qu'aujourd'hui tu ne vas pas en cour Spe. Aujourdhui, on commence le job. »

- « Je veux bien m'investir dans ce travail mais » Ma mère m'interrompt : « Attention Spe ! Un travail demande de l'investissement. Je ne sais pas de quoi tu parles, ni avec qui, mais investi toi dans ce dont ton ami te parle. »

- « Bon ! Va pour l'investissement ! » Dis-je en rangeant mon téléphone.

Lorsque je suis arrivé au collège, j'ai suivi les étapes de Morgane à la lettre. J'ai exécuté les démarches à suivre furtivement, il se trouvait tellement de monde dans le hall que je me joignais à la foule. Rien ni personne ne m'eut remarqué. Morgane, elle, me regardais faire avec un petit sourire en coin, se pourrait-il que ce soit de l'admiration ? Venant dun dieu de la mort, sa serai surprenant.

AndradeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant