Vision Horrifique

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Dans la chambre de la jeune femme, la respiration de cette dernière se faisait plus profonde, encore douloureuse cependant. Il lui était encore trop difficile d'ouvrir les yeux. Où était-elle ? Qu'est-ce qu'on allait lui faire ? La première chose qui la fit reprendre contact avec la réalité était la douleur, celle de ses jambes. Bien que sa respiration lui fût difficile, ses jambes étaient bien plus douloureuses encore. Mais elle le sentait, elles allaient mieux.

Elle bougea doucement dans son lit. Il fallait qu'elle se dégourdisse pour pouvoir se redresser et voir où elle était. Tout d'abord elle sentit le confort d'un lit aux draps délicats et chauds. Ce qui n'était pas forcément une bonne nouvelle, ce ne serait pas la première fois qu'elle était dans une cage dorée. Avec le temps d'ailleurs elle avait peut-être expérimenté tous les types de cage qui pouvait exister... Des plus luxueuses aux chaînes d'or, des plus bestiales et rudimentaires, aux salles de torture les cruelles et sanglantes.

Elle ouvrit doucement les yeux, une fois hisser sur ses coudes.

Elle découvrit une grande chambre lumineuse. Elle se trouvait dans un grand lit à baldaquin aux draps vert clair ornés de fleurs. Les rideaux blancs et fin étaient tirés, lui permettant de découvrir le reste de la pièce. Sur sa gauche, filtrant à travers une fenêtre et des rideaux vert foncé, quelque rayon de soleil éclairaient la chambre. Cette même fenêtre possédait un cadre blanc et un rebord sur lequel était disposé quelques coussins de couleur café, pour s'y installer. La tapisserie était d'une couleur crème très douce, s'accordant avec les meubles et le sol en bois foncé. Une armoire massive trônait dans un coin de la pièce, non loin de la fenêtre. Elle était sculptée de fines décorations. La jeune femme fit l'hypothèse qu'il s'agissait de bois de noyer. Juste à côté se trouvait un grand miroir au cadre doré et une coiffeuse blanche en érable, un bois clair. À droite de son lit, lui aussi en bois sombre, était placé un bureau avec divers rangements. C'est dans le coin droit de la pièce que se trouvait la porte à la poignée dorée.

Encore trop faible, il aurait été ridicule de tenter de sortir et de fuir pour le moment... La jeune femme fût alors surtout attirée par les rayons de soleils venant de la fenêtre.

Elle se leva donc doucement. Elle découvrit que ses jambes étaient pansées comme pour un grand brûlé. Elle ne saignait plus malgré les traces qu'il restait. Sa robe avait changé également, quelqu'un avait pris la peine de lui mettre une chemise de nuit blanche et plus couvrante que celle qui avait été tâché la vieille, ou était-ce l'avant vieille ?

Elle déambula doucement jusqu'à la fenêtre, effleura les rideaux avant de doucement les entrouvrir et être éblouis. Sa vision une fois adaptée, elle découvrit un beau jardin, noble  et entouré d'une forêt un peu plus loin.

Puis un frisson parcouru la blonde. Son souffle se coupa. Ce sentiment d'oppression, cette présence qu'elle pensait avoir pris pour un cauchemar se rapprochait !

Elle se retourna vers la porte et entendit des pas se rapprocher d'une démarche calme et assurée, en même temps qu'une ombre, une fumée opaque noire semblait passée au travers de sa porte telle un fantôme. Cette masse à la fois sulfureuse et étouffante commençait à envahir sa chambre quand elle entendit la poignée de sa porte et cette dernière s'ouvrir. Tout était devenu sombre au point où elle ne pensait pas distinguer ce qui entrait dans la pièce, et elle aurait préféré ne pas le voir...

Tout son corps se crispa et lui sembla trembler en même temps. Elle n'entendait plus qu'un son très aigu lui vriller les tympans, son équilibre partir... Plus rien ne lui parvenait à part la vision de cette chose. Les bruits étaient étouffés, il lui était complètement impossible de comprendre ce qui se passait et se disait.

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