Chapitre 5

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Après être revenu sur mes pas je me retrouvais nez à nez avec les squelettes. Ceux-ci sont lents, de plus pour les empêcher de bouger il suffit de les démembrer. Ce qui leur donne vie est une pierre de cristal cinabre positionnée dans leur boîte crânienne, une fois détruite leurs os deviennent inertes, du moins il en était ainsi pour ceux qui sont présent sur terre.  Je m'approchais donc d'eux avec précaution, ils portaient des armes. L'un tenait une lance tandis que les deux autres brandissaient leurs sabres vers moi.

Bien que le couloir étroit ne soit pas à mon avantage je chargeais vers eux, au moment où j'arrivais à portée des deux premiers ils abaissèrent leurs sabre directement vers mon crâne. Cependant leur réaction était prévisible et je me déplaçais simplement sur le côté pour éviter leurs coups qui s'écrasaient maintenant contre le sol de pierre.

J'étais maintenant juste devant le squelette avec la lance mais son arme trop longue l'empêchait déjà de me toucher alors j'envoyais un coup de pied vers le haut placé précisément à la jointure du coude envoyant son avant-bras voler et le désarmant ainsi. Il ne me restait maintenant plus que deux ennemis à vaincre et cela s'avérait plus simple que prévu. Le plus embêtant des trois était déjà dans l'incapacité de combattre. Je me retournais pour tenter de rapidement me placer assez proche d'eux afin de les infirmer à leur tour. Je prenais mon élan quand soudain mon pied se prit dans une pierre qui dépassait du sol. Alors que mon corps se trouvait désormais en chute libre je sentis les lames s'abattre en direction de ma nuque.

Je sentis une sueur froide couler sur mon front. Mais un petit sourire s'afficha sur mon visage, le risque ne me faisait plus aussi peur qu'avant, une fois que l'on expérimente la mort une fois cela devient quelque chose de risible. Ce n'est pas si effrayant que ça.

Ignorant ma chute je levais les bras derrière ma tête et alors que le coup s'approchait inévitablement de mon cou, je pris leurs bras de mes deux mains aussi fort que me le permettait cette position précaire et les arrachais de leur corps . Évidemment la réception au sol n'avait pas été prise en compte dans ce mouvement et je me retrouvais tête la première dans le sol. Pour tout dire ce n'est pas très agréable et le choc me laissa un instant confus.

Je me relevais, le travail était presque terminé, il ne me restait plus qu'à trouver la clef qui devait se trouver sur eux. Après deux minutes de fouille intensive je ne trouvais toujours rien, alors je me souvint de ces histoire que je lisais étant plus jeune, avant qu'ils ne disparaissent en nuages de fumée. Effectivement dans ces écrits il me semblait avoir vu qu'une fois que l'on tuait un monstre certains objets ou même de l'expérience pouvait apparaître. Je m'empressais de  prendre et de détruire les pierres rugueuses qui constituait leur source d'énergie. Alors que ces pierres se brisaient leur corps entier se réduit en poussière en même temps que leurs armes. Moi qui pensais pouvoir les utiliser dans le futur, c'était maintenant inutile.

Une clef dorée se matérialisa dans les airs et tomba sur le sol avec un petit cliquetis. Évidemment il n'y eut pas d'expérience qui tomba au sol, ce sont seulement des contes, ce genre de choses n'existent pas. Ou du moins je ne pense pas qu'il soit possible de devenir plus puissant juste en tuant des monstres. Je prenais donc la clef dans ma main et me dirigeais vers la porte pour enfin l'ouvrir. Arrivé devant cette porte massive je passais la clef dans la serrure et alors que j'ouvrais la porte une vague de chaleur brûlante passa par l'ouverture. En face de moi se dressait une large salle avec des murs recouverts de portes comme celle que je venais de passer et au centre un petit soleil restait suspendu dans les airs, éblouissant et destructeur. Juste en dessous de celui-ci se trouvait un trou. Je vis alors un corps brûlé et en cendre, il n'avait sûrement pas résisté à la chaleur et s'était écroulé. La suite se trouvait donc après avoir passé cet astre de feu.

Je me précipitais vers le centre malgré la douleur que cela engendrait. Il fallait le terminer le plus rapidement possible. Alors que je m'approchais du trou je sentis mon corps brûler mais même sous cette douleur intense je ne pouvais pas abandonner. Cela éveilla même ma rage, je sentais mon sang bouillir dans mes veines, ma peau se craqueler et toute l'eau de mon corps me quitter et s'évaporer. Il ne me restait plus que deux mètres à parcourir je rassemblais donc mes forces pour sauter dans la crevasse et alors que je tombais je sentis la satisfaction de mon corps qui refroidissait.

le sang sur mon cheminOù les histoires vivent. Découvrez maintenant